Chronologie de la grande guerre






28 juin 1914

Assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand, héritier du trône de l’Empire Austro-hongrois,  à Sarajevo




François Ferdinand de Habsbourg-Este se rend dans la capitale de Bosnie Herzégovine car la situation est tendue. La domination autrichienne sur ce pays, annexé en 1908, est contestée par les nationalistes serbes. L’un d’entre eux, Gavrilo Principo, tue l’héritier de l’Empire Austro-hongrois. L’Autriche veut punir la Serbie, au besoin par la guerre.  Avant 1914, les puissances européennes avaient signé des traités d’alliance mutuelle : la Triple entente (France, Russie, Grande Bretagne) et la Triple alliance (Allemagne, Autriche Hongrie, Italie). Le soutien apporté par la Russie à la Serbie après l’attentat, et celui de l’Allemagne à l’Autriche-Hongrie, va donner à la guerre sa dimension continentale.






2 août 1914
L’ordre de mobilisation générale




Après avoir déclaré la guerre à la Russie, le 1er août 2014, l’Allemagne déclare la guerre à la France le 3 août 2014. En quelques jours, le jeu des alliances plonge presque toute l’Europe dans la guerre. 
En 1914, l’enrôlement dans l’armée française repose sur le principe de la conscription.  
Tous les hommes français âgés de 21 ans doivent accomplir leur service militaire. Ils sont intégrés ensuite aux forces de réserves puis aux forces territoriales jusqu’à la fin de leurs obligations militaires (51 ans). En cas de mobilisation générale, réservistes et territoriaux doivent rejoindre au plus vite leur régiment sous peine d’emprisonnement pour désertion. L’ordre de mobilisation générale est affiché sur les portes de la mairie le 1er août 1914. Trois millions de réservistes et de territoriaux rejoignent les 80 000 soldats déjà en service actif (au total 8,5 millions de Français seront mobilisés entre 1914 et 1918).


5 septembre -12 septembre 1914

La première bataille de la Marne

En août 1914, une fois achevée la concentration des troupes, les armées allemandes et françaises appliquent leurs plans de guerre. Les deux pays croient à une guerre courte.Les premières confrontations entrainent la perte par la France de 30 000 hommes au mois d’août. Elle va s’engager dans un mouvement de retraite. Les Allemands s’approchent de Paris mais la contre-offensive à partir du 6 septembre marque le début de la bataille de la Marne, dont Joffre est le général en chef. On entre dans une guerre de position qui va durer 4 ans.

2 décembre 1914
La guerre des tranchées

Sur une ligne de front continue de la Belgique à la frontière suisse, le système des tranchées apparaît. La tranchée de première ligne, au tracé sinueux, est parsemée d’abris, surmontée d’un parapet. Les combattants sont exposés aux bombardements. La tranchée de première ligne est reliée par des boyaux aux tranchées de deuxième et troisième lignes. Puis vient le front arrière où se trouvent les cuisines et les postes de secours. A l’arrière front sont installés les cantonnements de repos et les réserves logistiques. Le système des tranchées est structuré par l’organisation de la relève : depuis l’arrière front, les unités gagnent la tranchée de troisième ligne qu’elles occupent quelques jours avant de relever leurs homologues de deuxième puis de première  ligne. Après 3 ou 5 jours, les combattants survivants regagnent les cantonnements et le cycle se répète.

2 avril 1915
Les premiers gazés

Près d’Ypres en Artois, les troupes allemandes envoient des nappes de chlore sur les tranchées françaises, canadiennes et belges. Les soldats sans protection, souffrent de brûlures des yeux et des voies respiratoires.

21 février  - 15 décembre 1916
La bataille de Verdun


Verdun est une bataille totale. Chaque camp veut percer le front ennemi pour mettre fin à la guerre. 

1er juillet -18 novembre 1916 

La bataille de la Somme

C’est l’affrontement le plus meurtrier de la Grande guerre.   4 millions d’hommes y sont successivement impliqués. Les pertes sont estimées à 1 200 000 hommes dont 500 000 britanniques et 500 000 allemands. Le général français Joffre et le commandant britannique le général Haig veulent atteindre Bapaume et Péronne pour  réaliser une percée décisive. Il s’agit de faciliter la progression des fantassins grâce à la destruction des tranchées allemandes par un bombardement massif. A compter du 23 juin 1916, 1 500 pièces d’artillerie vont lancer 
1 millions d’obus sur les positions allemandes. L’ordre d’assaut est donné le 1er juillet 1916. C’est un échec. 


16 avril 1917
L’offensive du Chemin des Dames

Le chemin des dames qui surplombe le village de Craonne dans l’Aisne est tenu par les Allemands depuis 1914. Les français et britanniques réaliseront la percée espérée. Les soldats s’élancent, les chars s’embourbent,  l’offensive se poursuit jusqu’au 9 mai 1917. 
Les pertes avoisinent 200 000 hommes dans chaque camp. Philippe Pétain devient général en chef le 15 mai.  Les troupes américaines entrent en guerre le 2 avril 1917. 


18 juillet 1918
La seconde bataille de la Marne

Le 18 juillet 1918, près de la forêt de Villers Cotterêts, débute une offensive alliée qui marque le point initial d’une série d’opérations qui conduira à l’armistice.
Le général allemand Luddendorff décide d’adopter une stratégie  offensive et attaque la Somme le 21 mars 1918 contre l’armée anglaise qui doit se replier. 
Le général Foch organise la défense aux nouvelles offensives allemandes. La seconde bataille de la Marne du 15 au 17 juillet se conclut par une victoire alliée. 
Le général Foch ordonne la contre offensive généralisée qui aboutit, 4 mois plus tard, à la capitulation allemande.


1er novembre 1918
Signature de l’Armistice


                                          

Les représentants allemands viennent négocier les conditions de l’armistice dans un wagon qui arrive le 8 novembre 1918 à Rethondes dans la forêt de Compiègne. C’est le maréchal Foch qui mène les négociations. L’arrêt des combats provoque un immense enthousiasme. Le constat de la guerre est terrible : villages dévastés, 1,4 millions de morts côté français. La démobilisation des 5 millions de soldats va se prolonger durant de longs mois. 


19 juin 1919
Le traité de Versailles

La conférence de la paix s’ouvre à Paris le 18 janvier 1919 et réunit les représentants des grands vainqueurs du conflit. Sont présents l’Américain Wilson, le Français Clémenceau, Le Britannique Lyod George, l’Italien Orlando. Ils doivent fixer les exigences prévues aux vaincus : l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, l’Empire Ottoman et la Bulgarie.

Le traité formalisant la paix est signé dans la galerie des glaces au château de Versailles le 28 juin 1919. 

L’Alsace-Lorraine est rendue à la France. Un Etat polonais est recréé à l’est de l’Allemagne. 
La Société des Nations est fondée. L’armée allemande est limitée à  100 000 hommes. 

L’Allemagne est considérée comme responsable du déclenchement de la guerre. Elle devra verser une somme de 132 milliards de marks or pour les réparations de la guerre. 




FRISE CHRONOLOGIQUE GRANDE GUERRE





Discours de Gérard BOURGOIN, Maire de Chailley : Conférence sur la Vie des Poilus


Conférence « La vie des Poilus » par Michel MAUNY
10 octobre 2014 à 20h00



Les cloches de l’église sonnent à toute volée

 
Gérard BOURGOIN, Maire de Chailley et Michel MAUNY, Chercheur en Histoire


Mesdames, Messieurs,

Comme aujourd’hui….comme nous venons de l’entendre…comme dans toutes les communes de France, le tocsin a sonné à la cloche de l’église, annonçant la mobilisation générale.

Le 2 août 1914…tous les hommes de Chailley de 21 à 38 ans sont mobilises.
Un mois après, en septembre 1914, tous les hommes de 18 à 51 ans ont été mobilisés et ont dû quitter Chailley.
Le bureau de recrutement de Sens les affecte dans leurs régiments respectifs et ces hommes partent au Front.

Tous ces soldats, comme tous les habitants du village sont persuadés que la guerre sera courte.

Hélas, elle durera 4 ans…Dans le village, les femmes, les enfants et les personnes âgées doivent vivre, certains survivre sans les hommes qui les ont quitté.

Sur une population de 673 habitants, 318 hommes de Chailley sont partis pour la Grande Guerre…Cela représente 47 % de la population.

La suite est terrible…

Les hommes qui sont démobilisés rentrent blessés…marqués à jamais par ce qu’ils ont vécu.


Pour illustrer cela, j’ai découvert que mon grand-père Etienne Alphonse BOURGOIN, Boucher à Chailley, a été mobilisé le 2 août 1914 à l’âge de 38 ans, a été affecté au 33ème Régiment d’Infanterie. Il est revenu en 1919. Mon père, son fils Marcel, avait 9 ans quand son père est parti… A 13 ans il est devenu majeur avant l’heure pour des raisons de guerre.   Je comprends mieux maintenant pourquoi il m’avait dit qu’il avait commencé à travailler à 11 ans.

Mais cela n’est rien car d’autres familles ont été plus malheureuses…car

33 Chaillotins ne sont jamais revenus et ont été déclarés Morts pour la France.

Depuis, leurs noms sont gravés sur le Monument aux morts érigé au centre du Village, sur la place de la Mairie.

Leur souvenir est célébré chaque 11 novembre, date de l’armistice du 11 novembre 1918, qui a marqué la fin de la Grande guerre.


Nous avons, pour eux, pour nous et nos enfants, et petits-enfants un devoir de mémoire.
Nous souvenir…  transmettre aux plus jeunes notre histoire locale… c’est rendre hommage au 
courage de nos anciens, à leurs familles, à leurs descendants.
Aucun Français, aucun villageois ne doit oublier leurs sacrifices…

A Chailley, à partir d’aujourd’hui, en face de cette salle, à la Bibliothèque, une exposition sur les Poilus de Chailley restera ouverte jusqu’au 30 novembre 2014.



Exposition La Vie des Poilus
Exposition la Vie des Poilus


Exposition la Vie des Poilus à Chailley


On y trouvera
  • des informations sur la chronologie de la grande guerre
  • des recherches historiques sur les Poilus de Chailley (leur famille, leur métier, leur régiment d’affectation, leur lieu de décès)
  • l’histoire la construction du Monument aux morts,
  • des nombreux objets et documents originaux  prêtés par les habitants et des amis de Chailley (journaux, affiches, correspondances, casques, médailles et plein de découvertes).
  • un livret très documenté sur les Poilus de Chailley rédigé par Véronique Battut et  édité à cette occasion, à la vente dans cette salle et pendant la durée de l’exposition.



Aujourd’hui j’accueille officiellement M Michel MAUNY.



M.  Michel MAUNY à Chailley - Yonne


C’est un homme de l’Yonne. Il habite Migennes. Il est l’auteur d’un ouvrage remarquable Emile et Léa, écrit à partir de la correspondance de son grand-père Emile, instituteur à Courlon près de Sens, parti au Front, qui a écrit 1200 lettres à son épouse institutrice Léa, née à Bussy en Othe.

Emile et Léa est un  ouvrage passionnant.

Emile et Léa
Lettres d'un couple d'instituteurs bourguignons dans la tourmente de la grande guerre
par Michel MAUNY - Les cahiers d'Adiamos 89 - janvier 2014



Il est à votre disposition dans cette salle et Michel MAUNY sera heureux de  vous le dédicacer, si vous le souhaitez.

Spécialiste de la Grande Guerre, il intervient dans des écoles ou dans des manifestations tous publics.  

Au nom de tous les habitants de Chailley, je souhaite aujourd’hui remercier Michel MAUNY de venir nous parler de cette guerre 14/18.
Beaucoup de personnes se sont impliquées dans l’organisation de cette manifestation et particulièrement

  •      Marie Claude Chastant, notre bibliothécaire à Chailley
  •      Véronique Battut, du Cercle généalogique de Turny et initiatrice de la manifestation
  •      Dominique Chailley, Archiviste et documentaliste qui habite Chailley
  •      François Marlier, Collectionneur de la première guerre mondiale


Je laisse maintenant la parole à notre conférencier Michel MAUNY.



Conférence et Expo sur les Poilus de chailley


Exposition sur la Grande Guerre 14/18 à la bibliothèque de Chailley - Yonne







Dans le cadre du Centenaire de la guerre 14/18, le Cercle de généalogie de Turny et de la forêt d’othe, la municipalité de Chailley et Lire à Chailley, organisent du 10 octobre au 30 novembre une exposition sur la Guerre 14-18.

Un ensemble de panneaux d’exposition ont été réalisés pour vous faire découvrir le parcours des Poilus de Chailley « Morts pour la France » et sur l’histoire de la construction du Monuments aux Morts de la commune.

Des objets originaux ou transformés par les poilus dans les tranchées, des lettres et des documents, témoignages de la vie des soldats et de leurs familles restées au pays, des livres et journaux prêtés par les Chaillotins et les amis des environs, seront exposés dans les salles de la bibliothèque.

Un livret sur les Poilus de Chailley sera édité à cette occasion.

Conférence « La Vie des Poilus » à la salle de la Fontaine à Chailley


Michel MAUNY, Chercheur Icaunais en histoire, petit-fils de Poilu de l’Yonne, auteur du livre d’Emile et Léa, spécialiste reconnu de la première guerre mondiale,  est invité par la Mairie de Chailley dans l'Yonne, pour vous présenter une Conférence « la Vie des Poilus » 

vendredi 10 octobre 2014 à 20h, à la salle de la Fontaine. 

Un diaporama vous sera proposé et vos questions seront les bienvenues. 
Un vin d’honneur sera offert après la conférence par la Mairie.





Appel des Archives de l'Yonne à l'indexation des Poilus

J’ai reçu ce mail aujourd’hui des Archives départementales de l’Yonne. Je vous donne lecture de cet appel à l’indexation collaborative des registres matricules des Poilus du Département.


Appel des Archives départementales de l'Yonne à l'indexation collective

Engagez-vous !

Madame, Monsieur,

Depuis l'automne 2013, les archives départementales proposent la consultation en ligne sur leur site Internet d'une partie des registres matricules du recrutement militaire (classes 1900-1918) ; ces documents seront complétés à l'automne par les classes 1867-1899 et 1919-1921.

Ces documents, qui retracent le parcours individuel de jeunes gens recrutés dans l'Yonne, revêtent un intérêt tout particulier à l'approche du début des célébrations du centenaire de la Première Guerre mondiale.

Les archives départementales proposent aujourd’hui de participer (comme cela est déjà le cas pour l'état civil), à l'indexation collaborative de ces documents : il s'agit, si vous êtes volontaire, de relever dans les images en ligne différentes informations à l'aide d'une grille (nom, prénom, date et lieu de naissance, lieu de résidence, degré d'instruction, classe, bureau de recrutement, etc.) afin de constituer des index.

Ces index, fruits du travail des multiples contributeurs, permettront à terme d'interroger les documents par nom ou par lieu. La communauté des internautes aura ainsi accès immédiatement à domicile, aux informations contenues dans les registres, et aura la possibilité de retracer, par exemple, le parcours de tous les poilus de sa commune.

Madame, Monsieur,

Vous avez demandé à participer bénévolement à l’indexation collaborative sur le site des archives départementales de l'Yonne.
Vous pouvez participer à l'indexation des registres matricules du recrutement militaire. (classes 1900-1918).

En vous remerciant pour l'intérêt que vous portez au site de consultation des fonds numérisés en ligne et à son module d'indexation collaborative, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de mes cordiales salutations.


Pour le Président du Conseil Général
et par délégation
M le Directeur des archives départementales de l'Yonne


 

Modalités pour l’ Indexation des registres matricules du recrutement militaire


Pour pouvoir entrer dans ce groupe d’indexation, vous devez vous soumettre à un test.
Pour passer le test, il convient de consulter l'image suivante : image_test , et de compléter le formulaire d'indexation : formulaire. Merci de bien vouloir le renvoyer aux archives départementales de l'Yonne après l'avoir rempli.
Vous recevrez un message par courriel ou par téléphone, vous informant de votre intégration au groupe des indexeurs, à condition d'avoir au préalable renvoyé aux archives départementales la charte d'indexation datée et signée.
L'indexation se déroulera ensuite sur l'application informatique via l'espace personnel (onglet « indexation collaborative », en suivant les indications du guide d'indexation collaborative des registres matricules.


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La Mairie de Turny  et le Cercle Généalogique  célèbrent la fin  du Centenaire de la Guerre 14-18  avec une exposition  Les sol...

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