En savoir plus sur l'héraldique

En savoir plus sur l'héraldique



L'héraldique est la discipline qui recouvre tout ce qui se rapporte aux armoiries.

 « Celles-ci sont constituées de signes distinctifs, figures et couleurs, organisés pour former un emblème qui sera durablement employé par une même personne, une même famille ou un même groupe ».[1] 

Elle est dotée d'un vocabulaire spécifique et structuré par des règles et des conventions. C'est une sorte de carte de visite illustrée qui situe la place d'une personne au sein de la famille, ses origines, ses fonctions, ses valeurs. Les premières armoiries véritables apparaissent vers 1130 puis deviennent codifiées et héréditaires. Les croisades confortent l'héraldique. Les armoiries sont des signes de reconnaissance dans les conflits de l'ère médiévale en Europe comme en Terre Sainte. Les chevaliers, dont la tête est protégée par leur heaume (casque métallique couvrant tête et visage) adoptent les figures qui ornent leur écu ou bouclier de combat. Les premiers traités relatifs à l'héraldique datent du 14ème siècle. C'est alors que l'héraldique gagne les non-combattants. Il s'étend à l'ensemble de la société. Ce droit est supprimé par la Révolution, le droit aux armoiries étant considéré comme signe de féodalité
Il est restauré par un décret du 1er mars 1808, Napoléon les réservant à la noblesse impériale qu'il a créée. De nos jours, tout français est libre de composer ses armoiries, sous réserve de ne pas s'approprier un blason déjà utilisé par d'autres. Les armoiries sont des marques de reconnaissance accessoires du nom de famille auquel elles se rattachent. Juridiquement, elles se définissent comme un nom dessiné et colorié et sont strictement privées.

Les animaux héraldiques

Pour orner des armoiries, les animaux sont associés à des vertus, des qualités ou des défauts. Le lion représente la vaillance, la force ; l'aigle symbolise la puissance souveraine ; le taureau représente la force ; l'ours symbolise le courage et la force ; le serpent symbolise l'énergie et la subtilité... Ils peuvent porter des accessoires comme une épée, une couronne.

La flore héraldique

La flore est une source d'inspiration inépuisable comme la rose symbole du secret, le blé symbole de la fécondité et de la capacité à nourrir, le chêne symbole de l'autonomie et de la liberté, le lis symbole de pureté, de souveraineté, fleur de la gloire.

Le corps humain

Si le corps humain est rarement représenté, on reconnait les Maures à la peau noire symbole de la victoire des croisés contre les sarrasins, une main symbole de l'accueil et de la bienveillance lorsqu'elle est ouverte et symbole du secret lorsqu'elle est fermée.

Les figures artificielles

Il s'agit des outils fabriqués par l'homme comme la faucille, la hache, l'épée symbole de la justice et de la parole divine.

Les figures les plus utilisées

Dans l'Europe médiévale, quatre figures sont largement majoritaires en héraldique : le lion, symbole du courage, de la force, de la bravoure ;  l'aigle, symbole de la souveraineté ;  la croix, symbole des valeurs, de la victoire et de la relation avec Dieu ;  la fleur de lis, symbole de pureté et de gloire.

Les fourrures héraldiques

Elles sont constituées par l'hermine et le vair avec leurs variantes et sont inspirées par les peaux dont les écus sont parfois recouverts.



Les couleurs

Les couleurs peuvent être celles de métaux comme l'or, jaune représentant la couleur du soleil, symbolisant le bien, l'honneur, la gloire ; l'argent, blanc couleur de la lune, symbole de sagesse et de richesse ou bien celles dites des émaux : gueules de couleur rouge, symbole de la planète mars et du désir de servir la patrie et de l'amour ; azur de couleur bleue qui symbolise la planète jupiter, la fidélité, la persévérance et la loyauté ; sable de couleur noire rattachée à la planète saturne et au diamant qui symbolise la tristesse et l'humilité ; sinople de couleur verte, associée à la planète vénus qui symbolise la liberté, la joie, la santé, l'espoir et l'honneur ; pourpre de couleur violet, liée à la planète mercure et à la pierre l'améthyste, symbolisant la largesse et la souveraineté. Chacune des couleurs peut être représentée par des rayures spécifiques. Ainsi la couleur azur est évoquée par des lignes horizontales alors que la couleur gueule l'est par des traits verticaux.

Les règles de composition

L'aspect des figures et leur situation sont caractérisées par la position, la situation et la disposition. La position concerne la disposition des pièces sur l'écu. Peuvent être représentées une pièce jusqu'à douze pièces. La situation concerne l'emplacement des pièces sur l'écu, en chef ou en pointe. La disposition est ce qui modifie l'aspect d'une pièce héraldique. L'écartelure réunit dans un seul écu les armoiries de plusieurs écus qui sont combinées et hiérarchisées.

Le vocabulaire

Un écu se décrit de façon logique, point par point, du chef vers la pointe (de haut en bas), de dextre vers senestre (de droite à gauche). On commence la description par le plan du fond et on termine par ce qui est le plus prés de l'oeil du spectateur. Pour les armoiries composées, on évoque la notion de quartiers. On va retrouver des mots particuliers comme gonfanon qui signifie une sorte de bannière de procession à trois fanons arrondis, brochant lorsqu'une figure passe sur une autre figure, fasce qui est une pièce délimitée par deux lignes horizontales.



L'enseignement

Les armoiries parlent, enseignent, délivrent un message à ceux qui savent les observer. Nous allons évoquer les blasons et armoiries des seigneurs de Turny. L'imagerie et le descriptif vous sont présentés. Nous laissons à votre imagination la liberté de l'interprétation.









[1] Guide de l'héraldique de Claude Wenzler, Editions Ouest France 2002

Famille de l’Espinasse, Seigneurs de Turny au 16e siècle






Armoiries des l’Espinasse ou l’Espinasse de Langeac
En Auvergne, Bourbonnais, Nivernais, Bourgogne, Forez, Champagne.
Ecartelé : 
au 1, d'or, au dauphin pâmé d'azur (qui est des Dauphin d'Auvergne)
au 2, d'or, au gonfanon de gueules, frangé de sinople (qui est d'Auvergne)
 au 3, d'azur, semé de fleurs de lys d'or, à la tour d'argent, brochant (qui est la Tour d'Auvergne)
au 4, d'or, à six fleurs de lys d'azur (qui est Combronde)
sur le tout, de gueules, à la bande d'argent, au lambel de même brochant (qui est Lespinasse) 


Les de l'Espinasse ou de Lespinasse figurent parmi les familles importantes de la région comprise entre le Forez, le Bourbonnais et le Brionnais. Dès la fin du 13ème siècle,  ils sont répartis en plusieurs branches. Les aînés sont seigneurs de l'Espinasse et donnent les branches de Changy et de Champalement. Les cadets donnent les seigneurs de la Clayette, des branches en Forez, en Auvergne, Nivernais, Bourbonnais, Charolais et Bourgogne.
La Maison de l’Espinasse
"La maison de l'Espinasse a pris son nom d'une terre située en Bourgogne aux frontières du Forez. Une ancienneté remontée à près de 600 ans, des possessions nombreuses (....), des services militaires distingués et des alliances illustres sont les titres qui marquent son rang entre les plus considérables du royaume" [1]
Jean de Lespinasse, 2ème du nom, écuyer,  est coseigneur de Lespinasse et de Langeac.  Il épouse le 28 avril 1493,  à Riom dans le Puy-de-Dôme, avec Anne de Saint-Etienne. Anne de Saint-Etienne est la fille de Pierre-Pérossan de Saint-Etienne né vers  1410, Seigneur de Turny dans l’Yonne et de Turgy dans l’Aube et de Jeanne de Guerchy, dame d’Esnon dans l’Yonne. Il est indiqué dans le testament de Beraud Dauphin, son oncle, que par une donation de l'an 1482, il devient seigneur de Turny par son mariage. Jean de l’Espinasse, membre d'ancienne noblesse, sert en 1496 dans la compagnie d'ordonnance de Jean de la Roche-Aymon, gouverneur de Languedoc et a pour fils :
Antoine de l'Espinasse, écuyer, coseigneur de Turny et de Langeac qui meurt avant 1553. Antoine se marie avec Jeanne de Chevillard de Montigny, fille d’Etienne Chevillard, écuyer et de Jeannette Le Fèvre. La fille de noble d’Antoine de l’Espinasse et de Jeanne Chevillard de Montigny a été baptisée Edmée de l’Espinasse en septembre 1529 à Turny. Escuyer, coseigneur de Lespinasse, seigneur de Turny, il fait ses premières armes dans la compagnie d'ordonnance de Charles de Bourbon, duc de Vendôme en 1525, sert en 1542 dans celle du seigneur de Torcy, et meurt avant l'année 1553, laissant de Jeanne Chevillard, son épouse :
François de Lespinasse, 1er du nom. Il devient seigneur en partie de Turny et en partie de Langeac. Il épouse Hélione de Boullangers. Il sert dans les armées du Roi Henri II, sous la charge du Duc de Guise.  Il "fait hommage" de ses terres de Turny au seigneur et châtelain de Venisy. Il meurt le 16 juillet 1572. De son mariage est issu :
François de Lespinasse, 2ème du nom, né le 3 novembre 1558 est écuyer et homme d'armes de la compagnie d'ordonnance de M. de Sautour. Il se marie le 5 octobre 1576 avec sa cousine Gabrielle de Faillons, fille de Charles de Faillons, coseigneur de Turny. Par ce mariage, la seigneurie de Turny est réunifiée.. Il meurt avant l'an 1591. Le 9 mars 1599, a lieu le partage de la succession de feu François 2 de l’Espinasse entre ses cinq enfants dont :
Jean de Lespinasse, 3ème du nom, né le 15 avril 1579 à Soumaintrain. Il est écuyer, coseigneur de Lespinasse et de Langeac, seigneur de Soumaintrain et se marie avec Marie de Clarins. Marguerite de Belsac, veuve d’Etienne de l’Espinasse, chevalier, seigneur de Changy et de Maulevrier, oncle de Jean, lui fait don de 400 livres tournois. "Jean sert en 1496 dans la compagnie d’ordonnance de Jean de la Roche-Aymon, chevalier, seigneur de Chabannes, gouverneur des Languedoc, en qualité d’homme d’armes commis à la garde du château de Beaucaire".[2]
Edmée de l’Espinasse, la fille de noble d’Antoine de l’Espinasse et de Jeanne Chevillard de Montigny est baptisée en septembre 1529 à Turny. 
D'après le Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne de 1913, les registres paroissiaux de Turny de septembre 1529 stipulent :
"a été baptisée Edmée, fille de noble Anthoine de l'Espinasse et de Jeanne Chevillard. Son parrain est Regnault de Langhac, sa marraine Edmée des Vieux ".






[1] Charles Armijon, Notice sur la famille de l'Espinasse, H&G, n°177, octobre-décembre 2005 - Prométhée

[2] Histoire généalogique et héraldique des pairs de France par le Chevallier de Courcelles - BNF


Mes livres


Marcel Bourgoin, enfant de Chailley  (Ed. du Fays) 




Raoul Dubois, un turrois engagé 
 (Ed. du Fays) 
A consulter en cliquant sur le titre



Raoul DUBOIS était un contemporain de mon grand-père Marcel BOURGOIN, né la même année et un ami. L’un et l’autre furent Maires  de leurs communes respectives et voisines. Turny et Chailley dans l’Yonne. Je souhaite évoquer cette  personnalité locale qui a eu un parcours original et intéressant, au service de la collectivité.


Les poilus de Chailley - Yonne (Ed. du Fays) 





Les poilus de Turny - Yonne (Ed. du Fays) 

A consulter en cliquant sur le titre





2014 marque le début d’un cycle de célébrations qui va durer quatre ans et qui a pour thème la Première Guerre mondiale.
Cent ans après, que doit-on à tous ces Poilus, héros du front, “Morts pour la France” ?
Nous leur devons un devoir de mémoire. Nous souvenir, pour rendre hommage à leur courage, à leurs familles, à leurs descendants.
Dans notre histoire, la guerre de 14-18 occupe une place particulière, de nombreuses archives ont été préservées dans les familles.
A Chailley, 33 poilus sont Morts pour la France et des dizaines ont été mobilisées et sont revenus, blessés et marqués à jamais.
Nous avons, pour nous et nos enfants, un devoir de mémoire. Ne pas oublier pour préparer un monde où règne enfin la paix.




Le Fays, hameau de Turny - Yonne (Ed. du Fays) 

A consulter en cliquant sur le titre



Le hameau du FAYS est situé au nord de la commune de Turny dans l’Yonne, à l’orée de la forêt d’othe. Ce petit hameau a une longue vie et connu de nombreuses évolutions. Installé sur le point le plus haut de la commune, ouvrant  sur un vaste panorama,  le Fays dégage une atmosphère particulière, témoignage d’une vie passée intense et laborieuse où les habitants devaient s’entraider pour pouvoir survivre dans des conditions parfois difficiles.  Le Fays a toujours su mêler harmonieusement les anciens et les nouveaux habitants, les enfants du crû et les nouveaux venus. Que cette tradition de hameau épris de liberté, de nature, d’entraide règne à tout jamais dans notre joli hameau du Fays. 

Alphonse et les autres (Ed. Lulu.com) 




1914, les hommes de 21 à 51 ans doivent tout quitter pour devenir soldats. Parmi eux se trouvent Alphonse, mon arrière grand-père et les autres, Lucien, Jules, Léo, Henri, Fernand... des villages de Turny et Chailley dans l'Yonne en Bourgogne. Alphonse va dire adieu à son épouse Berthe Elmire, embrasser ses enfants Martine et Marcel, pour rejoindre le Front. Quatre années de souffrances, d'espoirs, de correspondances... A travers des archives familiales, photographies, cartes postales, courriers, registres matricules, carnets de route, vous plongez dans la réalité partagée par des millions de Poilus de 1914 à 1919. Un témoignage original et touchant. Partez sur le chemin d'Alphonse et de ses camarades de combat. Qui va revenir ? Qui va mourir pour la France ?



Les Seigneurs de Turny (Ed. Lulu.com) 





Sont retracées, dans cet ouvrage passionnant, des pages de l'histoire d'un village de Bourgogne placé sous le joug féodal pendant plus de six siècles. Vous allez découvrir ou redécouvrir les familles de la noblesse, propriétaires des terres et seigneurs de Turny qui se sont succédées.Par sa lecture aisée, cet ouvrage s'adresse à tous. Les propos de cet ouvrage sont soigneusement illustrés et documentés, au bonheur des passionnés d'histoire. Au fil des pages, une partie de cette  histoire disparue reprend vie, pour notre plus grand plaisir.

Arlette ma mère, femme du 20e siècle (Ed. Lulu.com) 



En évoquant la vie d’Arlette Bourgoin, ma mère, je cherche à mieux la comprendre, à l’appréhender, à mieux l’aimer encore, avec ses facettes multiples. C’est le portait d'une femme, une Française de son époque, qui traverse le siècle avec tous ses bouleversements, éprise de liberté et d’amour. Née avant la première guerre mondiale, elle vit enfant la guerre de 39/45. Elle intégre l'Ecole normale d'instituteurs pour devenir Institutrice. Son métier, elle l'exerce avec enthousiasme, avec une vocation de pédagogue moderne qui ne s'est jamais démentie. Elle traverse son époque en restant toujours moderne, jeune d'esprit, active, farouchement indépendante. Bref, Arlette est une femme du 20ème siècle, passée de la petite fille élevée de façon stricte dans un village rural, à la femme libre et qui prend son destin en main. Elle mérite qu’on conserve son souvenir vivant. Celui d'une femme de son siècle. Une femme unique. Une femme qui me manque tant.


Chroniques d'un collège rural  (Ed. Lulu.com) 



Véronique Battut, auteur, principale de collège à la retraite, a tenu son journal pendant une année sur les fonctions qu'elle a exercé dans l'éducation nationale. Depuis ce poste d'observation, elle raconte des anecdotes vivantes qui font le sel de ce métier. Elle trace, à sa façon, le portrait vécu de professeurs ou de personnels de son admnistration. Surtout, elle témoigne de la réalité touchante de ces jeunes dans un petit collège rural, pour lesquels elle garde un profond attachement.


Mille bécots de ton Lucien (Ed. Lulu.com) 



Lucien Guibert, mon aïeul a écrit plus de 400 cartes postales à sa bien-aimée Thérèse restée à l'arrière dans un village de l'Yonne en Bourgogne. A travers cette correspondance intime, nous pouvons décrypter le parcours de Lucien de 1914 à 1919,  année de sa démobilisation. C'est une très belle manière d'entrer dans la grande histoire à travers les récits et ressentis d'un soldat. Lucien nous emmène dans son parcours dans toute la France jusqu'à Salonique au Front d'Orient. Je vous invite à découvrir les rectos et les versos de ces émouvantes cartes postales d'époque .




Les soldats de Turny dans la Grande Guerre

La Mairie de Turny  et le Cercle Généalogique  célèbrent la fin  du Centenaire de la Guerre 14-18  avec une exposition  Les sol...

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