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Cercle Généalogique de Turny
#ChallengeAZ
Je viens de créer le Cercle généalogique de Turny et de la Forêt d'Othe, dans l'Yonne,
pour faciliter les échanges entre les passionnés de généaologie débutants et confirmés,
de cette partie de l'Yonne.
Une expérience de lieu de rencontres et des projets en route...
Voici la première présentation de cette initiative....A suivre
Mon premier K way
Certains objets évoquent une époque. C'est pourquoi que, en tant que généalogiste amateur, j'aime évoquer ceux qui ont marqué mon enfance. Le K Way est ceux-là.
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Logo du Kway 1970 |
Nous étions une famille de campeurs. Des vrais. Avec une grosse tente carré en tissu bleu qui pesait des tonnes , qu'il fallait monter avec précaution et arrimer à son ossatures de piquets . 2 heures de montage. Et comme tous campeurs digne de ce nom, nous portions notre pochette "banane" attachée sur le ventre. Cette banane était destinée à nous protéger en cas d'arrivée de pluie soudaine. Nous ouvrions alors sa fermeture éclaire et déplions le précieux objet : le K Way.
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Le K way replié en forme de banane |
A l'époque des années 70, le K Way faisait fureur. Il s'enfilait par la tête. De couleur rouge ou bleue, il nous protégeait du froid et de la pluie. Munie d'une capuche qui se resserrait par une ficelle, nous n'entendions plus rien. A peine les gouttes de pluie.
Cette magnifique invention de 1965 de Léon Claude Duhamel, un français du Nord, était fabriqué en Nylon. Il était coloré et unisexe car garçons et filles le portaient. Plus besoin de parapluie. Nous étions libres pour nous déplacer où nous voulions, quel que soit le temps.
Coupe vent efficace, il était aussi la certitude que nous allions vraiment transpirer dessous. Pas vraiment de ventilation.
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Le K way des années 70 |
Il fallait nous voir déambuler dans le camping tous les 4, mes parents, mon frère et moi, protégés par nos magnifiques K Way.
Un avantage certain, c'était léger, portable. Nous l'avions toujours sous la main car il se repliait sur lui même pour former cette magnifique banane.
Le K Way devenait le signe de reconnaissance de tous les branchés qui avaient adoptés le vêtement à la mode. Ce n'était pas cher, accessible et branché. Une vraie réussite, car dès la première année ce sont 250 000 exemplaires qui se sont vendus.
Une réussite commerciale qui collait aux changements des moeurs : besoin de vêtements nouveaux, pas chers et pratiques, accessibles à tous, avec un nom à consonance américaine, unisexes avec un parfum de liberté... Les années 70 quoi !
Sketch de Dany Boon sur le K WAY ... tout à fait ça !
Le hameau du Fays en pays d'Othe
Que signifie le nom « Le Fays »
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Conférence de la coutume de Sens par
M. Pelée de Chenouteau - MDCCLXXXVIL (1787) |
Le nom Fays provient du mot latin « fagus » signifiant
«
hêtre ». On trouve de nombreux termes dialectaux issus du latin fagus comme :
faye, faou... La terminaison Y signifie « un ensemble » d’arbres provenant de
la même espèce. (Ex : Fay, Fey..), Le Fay serait une « hêtraie », nom d’une
plantation où le hêtre domine. L’orthographe Le Fay était encore utilisée en
1787, avant la Révolution. On voit apparaître l’orthographe Fays
(avec un s) à
la fin du XIXème siècle, dans le plan d’alignement de 1811.
Le point le plus haut
Arrivée au Fays par la route de Linant |
Le Fays est un joli hameau qui est le point le plus haut, situé à 299 m. On y accède par le chemin de Linant, devenu
route départementale et on découvre une superbe vue sur les villages
environnants les jours de beaux temps. Situé aux portes de la forêt d’Othe, nous
ne disposons pas d’information sur l’origine du Fays mais ce hameau semble
avoir une longue histoire. Sa situation aux portes de la forêt d’Othe, fait du
Fays un hameau particulier à l’intérieur de la commune de Turny dans l'Yonne.
Le pays d’Othe
Le pays d’Othe est un ensemble de plateaux crayeux. Il est
recouvert de massifs boisés, peuplés de chênes, de charmes et de hêtres ce qui
justifie le nom du hameau. Le sol est composé de silex, d’argile et de galets
ferrugineux. Les vastes forêts qui couvraient le sol du département sous les
Romains et pendant le moyen-âge ont subi de nombreux défrichements. Appelée Utta saltus ou Utta sylva ou Otha, la forêt d’Othe occupait
jadis tout le territoire compris entre la rive droite de l’Yonne, l’Armançon et
la Vanne.
« Vous entrez dans le pays de Turny... dans cette
vaste contrée pavée de gros silex où la belle forêt d’othe projette ses grands
bras... Mais si ces vilains cailloux blessent vos pieds... N’allez pas dédaigner
ces plaines qui s’en hérissent. Voyez blanchir en leur sein aux premières
tiédeurs du printemps ces forêts de pommiers, dont les fleurs fécondes
promettent au bûcheron de la forêt sa boisson favorite... Voyez onduler, sous
ces beaux arbres, les vagues verdoyantes de ces froments touffus, de ces
seigles élancés ! Admirez ces campagnes tapissées au loin de trèfles
rougissants, de magnifiques luzernes ! » Source : Annuaire statistique du
département de l’Yonne 1837
Les nourrices à Turny en 1787
#ChallengeAZ
Il est surprenant de constater que, dans les registres de décès de mon village de Turny dans l'Yonne, le nombre d'enfants décédés jeunes et placés en Nourrice est très nombreux.
Des artisans ou de marchands de la capitale placent leur bébé à la campagne.
Je ne connais pas la raison de ces placements : manque de place dans l'habitation, horaires difficiles du travail, souhait de donner une bonne alimentation à leur enfant, placement dans une campagne saine et verdoyante ? ...
J'imagine plusieurs raisons, mais je ne sais laquelle privilégier.
Les nourrices de Turny, hameau de 500 habitants situé dans l'Yonne en Bourgogne, a accueilli de nombreux enfants de Paris. Combien ? Nous ne saurons sans doute jamais car seuls sont recensés ceux qui sont décédés dans la commune.
Au 18ème siècle, un grand nombre d' enfants sont malheureusement morts en bas âge. La mortalité infantile est très importante puisqu'un enfant sur quatre meurt avant d'atteindre l'âge d'1 an.
Le Curé de Turny a noté de façon méthodique les noms, les métiers des parents, ainsi que le nom des nourrices.
Pour exemple, j'ai choisi l'acte de décès intitulé "Mortuaire d'enfant de Paris " daté du 5 octobre 1787
Je déchiffre, malgré mes difficultés dans la lecture de certains actes, les termes suivants :
" Le jour du 5 octobre 1787 a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse par moi Curé soussigné, le corps de Jean Jacques fils de François Verrineur et de Marguerite Prévôt ses père et mère demeurant à Paris rue de la Roquette faubourg saint Antoine Maison du Marchand de vin ... confié aux soins de Marie Anne Dubois femme de feu Pierre Dubois, nourrice ... âgé de 5 mois et demi environ. L'inhumation s'est faite en présence de sa nourrice qui a déclaré savoir signer et d'Edme Augustin Beau étudiant qui a signé avec nous. "
Je constate que les parents ne sont pas présents à l'inhumation. Le placement est-il une sorte d'abandon, n'ont-ils pas les moyens financiers de se rendre sur place, ou n'ont-ils été informés que plus tard ? Je ne peux faire que des suppositions.
Notre petit Jean Jacques, mort à 5 mois, n'est pas le seul nourrisson placé à la campagne à cette époque.
Paul Vasseur, dans son ouvrage Protection de l'enfance du 4° au 20° siècle, rapporte que en 1780 sur 21 000 enfants qui naissent annuellement à Paris, 19 000 sont envoyés en nourrice. Si ces chiffres sont vérifiés, c'est un véritable phénomène de société.
C'est ainsi qu'une économie locale en Bourgogne, se développe : celle des nourrices "sur place" qui nourrissent de leur lait les bébés et élèvent les enfants de la ville parfois pendant plusieurs années. Ces nourrices apportent un complément de revenu à la famille. Ce "travail" c'est aussi celui des recruteurs appelés "meneurs" qui convoient les nourrissons dans leurs allers et retours, apportent des nouvelles des enfants aux parents.
Pour tenter de moraliser et réglementer cette activité, en 1781, le code des nourrices est publié.
Il est surprenant de constater que, dans les registres de décès de mon village de Turny dans l'Yonne, le nombre d'enfants décédés jeunes et placés en Nourrice est très nombreux.
Des artisans ou de marchands de la capitale placent leur bébé à la campagne.
Je ne connais pas la raison de ces placements : manque de place dans l'habitation, horaires difficiles du travail, souhait de donner une bonne alimentation à leur enfant, placement dans une campagne saine et verdoyante ? ...
J'imagine plusieurs raisons, mais je ne sais laquelle privilégier.
Les nourrices de Turny, hameau de 500 habitants situé dans l'Yonne en Bourgogne, a accueilli de nombreux enfants de Paris. Combien ? Nous ne saurons sans doute jamais car seuls sont recensés ceux qui sont décédés dans la commune.
Au 18ème siècle, un grand nombre d' enfants sont malheureusement morts en bas âge. La mortalité infantile est très importante puisqu'un enfant sur quatre meurt avant d'atteindre l'âge d'1 an.
Le Curé de Turny a noté de façon méthodique les noms, les métiers des parents, ainsi que le nom des nourrices.
Pour exemple, j'ai choisi l'acte de décès intitulé "Mortuaire d'enfant de Paris " daté du 5 octobre 1787
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Acte état civil Mortuaire d'enfant de Paris à Turny en 1787 |
Je déchiffre, malgré mes difficultés dans la lecture de certains actes, les termes suivants :
" Le jour du 5 octobre 1787 a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse par moi Curé soussigné, le corps de Jean Jacques fils de François Verrineur et de Marguerite Prévôt ses père et mère demeurant à Paris rue de la Roquette faubourg saint Antoine Maison du Marchand de vin ... confié aux soins de Marie Anne Dubois femme de feu Pierre Dubois, nourrice ... âgé de 5 mois et demi environ. L'inhumation s'est faite en présence de sa nourrice qui a déclaré savoir signer et d'Edme Augustin Beau étudiant qui a signé avec nous. "
Je constate que les parents ne sont pas présents à l'inhumation. Le placement est-il une sorte d'abandon, n'ont-ils pas les moyens financiers de se rendre sur place, ou n'ont-ils été informés que plus tard ? Je ne peux faire que des suppositions.
Notre petit Jean Jacques, mort à 5 mois, n'est pas le seul nourrisson placé à la campagne à cette époque.
Paul Vasseur, dans son ouvrage Protection de l'enfance du 4° au 20° siècle, rapporte que en 1780 sur 21 000 enfants qui naissent annuellement à Paris, 19 000 sont envoyés en nourrice. Si ces chiffres sont vérifiés, c'est un véritable phénomène de société.
C'est ainsi qu'une économie locale en Bourgogne, se développe : celle des nourrices "sur place" qui nourrissent de leur lait les bébés et élèvent les enfants de la ville parfois pendant plusieurs années. Ces nourrices apportent un complément de revenu à la famille. Ce "travail" c'est aussi celui des recruteurs appelés "meneurs" qui convoient les nourrissons dans leurs allers et retours, apportent des nouvelles des enfants aux parents.
Pour tenter de moraliser et réglementer cette activité, en 1781, le code des nourrices est publié.
Manège de Chailley dans l'Yonne : l'histoire vraie
La naissance du manège en 1964
C'est Monsieur Plançon, instituteur de la commune de Chailley, qui a eu l'idée, en 1964, de construire un manège pour la kermesse des écoles. Des parents d'élèves ont pris modèle sur un manège de chevaux de bois lors de la fête patronale de Chailley, la saint-Jacques.
C'est à partir de ce moment-là, que dans l'atelier de Jean Richemont, serrurier à Chailley, l'aventure a commencé ! Ce dernier a construit l'ossature métallique.
Jacques Renuzeau, menuisier au hameau du Vaudevanne, a travaillé la partie bois.
Albert Barillon et son fils Charles, mécaniciens, et fondateurs du garage Barillon dans la commune, se chargent de la partie mécanique.
Le frère de Charles, Michel Barillon, a trouvé à l'usine Peugeot de Sochaux où il travaille, le pont d'une 5 CV qui fait tourner le plateau du manège, grâce à un moteur électrique dont tout le monde a oublié la provenance.
René Châtel, peintre au village, a donné des couleurs au manège.
Gabriel Compagnon, tapissier, a confectionné la belle bâche orange.
La fabrication a duré presque une année, en dehors des heures de travail. Mais quand on aime ce qu'on fait, on ne compte pas ! C'était aussi l'occasion pour tous les professionnels du village de donner de leur temps et de leurs compétences pour la joie des enfants.
Le manège est prêt en temps voulu. Il sera inauguré lors de la kermesse du dimanche de Pentecôte de 1965. J'avais alors 9 ans.
Les enfants étaient enchantés.
Jean Richemont se souvient : "Notre manège ressemblait tout à fait à un vrai ! La recette a été de vingt mille francs la première année de son fonctionnement et il n'avait rien coûté "
Souvenirs du vieux manège
Souvenirs de Véronique Battut, enfant de 9 ans à l'époque
J'ai des souvenirs de petite fille des années soixante. J'ai 9 ans lorsque j'ai connu ce manège magnifique. Je n'habitait pas Chailley mais je venais régulièrement en vacances chez mes grands-parents Marcel et Germaine Bourgoin. A la kermesse, tout le monde se précipitait : les enfants, les institues ou institutrices, les parents, les plus âgés.. Tout le monde sortait. La veille, la place de la mairie se remplissait de tous les organisateurs bénévoles. Les hommes montaient des stands en bois recouverts d'une bâche sur le mail, en face de la Mairie. Chaque stand abritait un jeu : le chamboule-tout avec des boites de conserves, le casse-assiettes avec une balle en tissu lestée, le jeu d'adresse avec une tige de bois lestée d'un fil et d'un anneau de rideau visant à placer l'anneau sur le goulot d'une bouteille placée au fond du stand, la carabine à fléchettes, le labyrinthe avec un cochon d'inde , la pêche à la ligne préparée et animée par ma tante Nicole Frochot....
Et puis, il y avait le beau manège, le clou de la fête des écoles. Il me paraissait grand. Les enfants se ruaient pour y monter chacun leur tour. On prenait un ticket à la caisse tenue par un parent d'élève, on donnait son ticket et on pouvait s'installer. Moi, j'adorais la voiture rouge à pédales, ma cousine Annick préférait le canard jaune à bascule.
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L'ancienne voiture à pédales du manège |
Il y avait de la musique bien sût et surtout le gros POMPON. Si on l'attrapait, on gagnait un tour gratuit. Il y avait toujours des enfants plus rapides que moi pour l'attraper avec de grands cris.
Tout le monde adorait ce manège et on voulait y rester. Mais il fallait sa place aux autres.
Mon grand-père, Marcel Bourgoin, Maire de Chailley était ravi de rassembler toute la jeunesse de sa commune et des alentours. Ma grand-mère Germaine, avait confectionné toutes les enveloppes de la loterie et rassemblé les lots dans la salle de classe du rez-de-chaussée. Un paquet de 10 enveloppes vendu, donnait droit à des lots de toute sorte que remettait ma grand-mère aux gagnants, accompagnée par d'autres bénévoles.
Souvenirs de Danièle Barillon, jeune maman
Danièle, s'occupait de la caisse du manège. Elle se souvient que les mamans venaient chercher les tickets. Elle faisait descendre ou monter le Pompon. Elle surveillait les enfants pour qu'ils ne descendent pas du manège en marche. Ca tournait, ça tournait ... Et tout le monde était heureux. Le manège ne désemplissait pas, on devait même faire la queue. Chailley était le seul village de l'Yonne a posséder son propre manège.
Le manège endormi
Depuis 2012, le manège trop âgé ne tournait plus. Il dormait dans un hangar. Plus aux normes actuelles, il était devenu dangereux. Pourtant personne n'avait osé jeter ses pièces et éléments.
La renaissance du manège
C'est alors que des anciens élèves, Vincent Fouquier et Benoit Rétif, petits-enfants de Jean Richemond lancèrent l'idée de redonner vie à ce manège. Christophe Fernandes, Pierre Purson et Sébastien Lubin les ont rejoints pour tenter de redonner vie à ce manège qui fait partie de l'histoire du village.
Mais avant de les restaurer, il fallait savoir ce qui n'était plus aux normes. Il fallu donc remonter le manège dans le hangar de Jean et Christine. Puis, Kamel Talahoui, un ami de Vincent, Pierre et Sébastien, qui travaille dans la société Véritech, a fait le diagnostic : la partie électrique était défectueuse. La mairie de Chailley, sous l'égide de son Maire Gérard Bourgoin, donne son accord pour aider à cette restauration. Hervé Cyganko, adjoint au Maire se charge de coordonner les travaux. En tout une vingtaine de bénévoles décident de réanimer le manège, dont Laurent Bourgoin, électricien, Joël Piat, Ramuel Packo, Yvan Magnani.
C'est avec émotion que Jean Richemont s'est chargé de la partie métallique comme il y a cinquante ans. Il a réparé une petite voiture bleue qu'il a repeinte de le même couleur.
Pierre Jaurey, autrefois menuisier chez M. Renuzeau a réparé la partie en bois.
Christophe Fernandes a fourni gracieusement un tableau électrique aux normes de sécurité actuelles.
Stéphane et Magalie Duballe, Jean et Christine Chollet ont émis le manège en valeur en le repeignant. Jean a même mis au point un plan de montage du manège pour que la transmission soit assurée.
Inauguration du manège rénové, le dimanche 25 juin 2015
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Inauguration du manège en 2015 en présence de M Cyganko, Jean Richemond et Yvan Magnani |
Le dimanche 25 juin 2015, une quinzaine de personnes se sont donné rendez-vous sur la place de la Mairie pour le montage du manège. L'ambiance est chaleureuse autour du café et des croissants par notre parent d'élève boulanger.
Certains n'avaient jamais vu le manège. Ils ne savait que faire de toutes ces pièces du puzzle entassés sur la place. Heureusement, Jean Richemond, aidé de Jean-Marie Chaussin, un ancien parent d'élève, mécanicien, connaissait bien le manège pour l'avoir monté pendant 18 ans. Nos experts ont guidé la manoeuvre et peu à peu le manège tant attendu a repris forme.
L'après-midi, l'ambiance est joyeuse à la kermesse. les enfants heureux de découvrir ou redécouvrir le manège. Certains se chamaillent déjà pour savoir qui va monter dans la petite voiture rouge. D'autres trépignent pour ne pas descendre du manège. Et lorsque le fameux Pompon se balance à nouveau au dessus des enfants, tous s'agitent, se lèvent, crient pour l'attraper. Comme il y a un demi-siècle ... Quel succès cette kermesse !
Ce texte est librement interprété à partir du travail des élèves de moyenne et grande section de maternelle et ceux de Cm2 animé par leurs enseignants dont Yvan Magnani, directeur de l'école. Mme Lorrot a aidé les enfants pour la mise en écriture d'un livret disponible à l'école de Chailley.
Véronique BATTUT
Véronique BATTUT
Turrny et les Turrois dans l'Yonne
D’où viennent les noms de TURNY, village de l'Yonne en bourgogne
et de ses habitants les Turrois ?
Les habitants de TURNY sont nommés les TURROIS. Quelles sont les significations et les origines des noms de
TURNY et de TURROIS ? Si des
interrogations historiques demeurent encore, il existe plusieurs hypothèses qui
sont toutes convergentes.
TURNY est situé dans une vallée fertile près d’un petit
ruisseau, la Brumance, et au pied d’une
colline appelée le mont Champlain , situé au sud-est de la commune, au lieu dit « Combles », culminant à
168 m et formant un dénivelé de 60 m avec le village de Turny. C’est sur ce
mont qu’ont été retrouvés des cercueils en pierre contenant des débris de vases
et d’armes en fer, témoignant d’une activité humaine à l’époque gallo-romaine.
Turniacum
TURNIACUM est le nom
antique de notre village, qui n’est alors qu’un regroupement d’habitations. A cette période, le mot celtique TURNIACUM est
utilisé pour nommer une maison ou des chaumières situées
près d’une élévation placée vers de
l’eau. Ce qui est le cas avec le mont Champlain et la Brumance. TURNIACUM est situé à 1km de la voie romaine appelée Via AGRIPA, reliant Sens
et Auxerre et desservant un haut lieu de la Gaule, EBUROBRIGA, au mont Avrollot
(commune d’Avrolles).
Entre la période gallo-romaine et le moyen-âge, le nom du
village va évoluer. On retrouve les traces des noms de Turne ou Turnei.
Turny
Le nom de TURNY est
cité lorsque le bourg, équipé
d’enceintes fortifiées, devient une Paroisse en 1140 à l’initiative des Templiers de la Commanderie
de Coulours. En juin 1236, un acte
interdit aux templiers de chasser dans le clos des frères de Turny. On retrouve, dans les premiers états
civils, le nom de la paroisse de TURNY.
Sur le plan étymologique, le nom TURNY fait référence au mot
latin TURRIS, qui signifie tour ou maison en hauteur. Le nom de TURNY est donc représentatif d’un lieu haut, d’un mont, d’une élévation, ou d’une tour.
Plus tard, le cadastre napoléonien de 1811, indique le
lieu-dit « la grande Motte », cette expression signifiant une motte
de terre rapportée dans le but de protéger les enceintes d’une tour féodale de
palissade de bois, à proximité des fossés ceinturant TURNY, au moyen-âge.
Le nom de TURNY est donc bien associé à l’élévation
naturelle ou/et humaine.
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Plan de Turny - Cadastre 1811 |
Terminaison Y
Le Y qui termine le nom de TURNY se traduit par « domaine de », « ici »
ou « chez », utilisé au IX° siècle. Il se retrouve dans les noms de différents villages à proximité (Sormery,
Neuvy, Venizy …) .
Turrois
Les habitants de TURNY se dénomment les TURROIS composé des
termes TURRIS et OIS. OIS est un suffixe, du latin « ensis »,
indiquant en général la dépendance et le
rapport avec un lieu. Il sert à
former des adjectifs, des noms d’habitants dérivés d’un nom propre
géographique, habitant une région. Le TURROIS est donc un habitant de TURNY.
TURNY et les TURROIS connaitront une longue histoire mouvementée que j'évoquerais dans de prochains articles.
Sources
Ordonnance des Roy de France 1383
Etats civils de Turny de 1599
Annuaire de l'Yonne 1868
Répertoire archéologique de l'Yonne 1968
Cadastre napoléonien 1811
Dictionnaire éthymologique des mots françois
La famille BESANÇON habite au Fays depuis 1666
#ChallengeAZ
Gisèle Bezançon, née le 18/08/1943 au Fays, vit dans mon hameau du Fays (70 habitants) de la commune
de Turny dans l’Yonne, au pied de la forêt d’othe, ainsi que ses deux enfants.
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Gisèle Henriette Bezançon élève à l'école du Fays en 1952 |
Ses parents
Elle me remet une photo de ses parents pour faire quelques recherches généalogiques sur sa famille.
![]() |
Gilberte et Olga Bezançon et leurs enfants |
Son père, Gilbert Maxime Bezançon, est
né le 10 février 1908 au
Fays. Il s’est marié à Olga Gourmand,
née dans un village voisin le 25 juin 1911 à Chéu. Gilbert est cultivateur
comme son père et avec Olga ils ont 6 enfants, dont Gisèle et le seul garçon
Yves qui héritera de la ferme familiale. Elle m’amène
le livret de famille de ses parents. Mais mes recherches sont bloquées car les
archives ne sont numérisées que jusqu’à 1905. Il me
faut donc demander l’acte de naissance de Gilbert à la mairie de la commune. En
tant que Présidente de l’association de généalogie de Turny, la secrétaire
m’autorise à consulter les registres et je trouve la trace de cet acte de
naissance. Je retrouve donc ses parents Eugène
Maximilien Bezançon et Lucie Berthe
Cassemiche. Et là,
pas d’autre solution que de tourner virtuellement les pages des archives
numérisées.
Ses grands-parents
Je pars
donc à la recherche de l’acte de mariage des arrières-grands parents de Gisèle.
Je ne trouve rien à Turny. Je suis déçue : je demande plus d’explication à
Gisèle et elle m’annonce que la famille
Cassemiche serait originaire du village de Lasson dans l’Yonne. Je repars à l’assaut ! Archives
numérisées de Lasson. Je défile. Et je trouve enfin l’acte de mariage des
grands-parents de Gisèle. Ils se sont mariés à Lasson avec Lucie Berthe
Cassemiche, le 4 juin 1904.
![]() |
Acte de mariage 1904 |
Dans les
recensements de 1911 du hameau du Fays, je trouve son nom, son adresse et son
métier dont je me doutais : Cultivateur.
Je repars
à la recherche de Eugène Maximilien
Bezançon et son acte de naissance numérisé indique qu’il est né au Fays le
29 janvier 1866.
![]() |
Acte naissance Eugène Maximilien Bezançon 1866 |
Grace aux
registres matricules des archives départementales, je trouve que Eugène
Maximilien, de la classe 1886, est mobilisé à la guerre de 14/18 sous le numéro
de matricule 704.
Le couple a 3 enfants : Georges
Gaston Bezançon, né le 8 mars 1905 au Fays qui devient cultivateur, Henri Bezançon,
né en août 1906 au Fays, également cultivateur. et notre
fameux Gilbert cité ci-dessus. En
remontant le temps, les archives et les actes, je confirme l’intuition de
Gisèle : la famille Bezançon est
installée au Fays depuis plusieurs générations. Après
toutes ces pérégrinations, j’ai même eu accès au dernier acte numérisé
accessible. Il date de 1666.
Claude Bezançon, l'aïeul
J’ai
retrouvé la trace de leur dernier ancêtre Claude Bezançon né le 29 juin 1666 à Turny, laboureur au Fays.
Baptême (Extrait du registre paroissial de Turny 1666)
![]() |
Baptême de Claude Bezançon 1966 |
Transcription :
"Le 29 juin 1666, a été baptisé par moi Claude Bezançon, fils de Pierre Bezançon et de Jeanne Maudier en présence de Claude Corgeron et de...(illisible) "
"Le 29 juin 1666, a été baptisé par moi Claude Bezançon, fils de Pierre Bezançon et de Jeanne Maudier en présence de Claude Corgeron et de...(illisible) "
Claude
s’est marié le 19 janvier 1694 à Turny avec Anne Villain née vers 1668 à Turny. Il meurt en 1742 au Fays. C'est le premier né au Fays. Son père est né dans un village situé à 4 km.
Une vraie lignée familiale : les Bezançon dans le même hameau depuis 350 ans.
C’est
donc toute une lignée familiale qui a vécu et vit encore au Fays. Mon enquête a
donné ses fruits. Mon entêtement aussi ! Je peux donc affirmer avec fierté à Gisèle qu’elle fait partie de la plus
ancienne famille du FAYS.
Arbre généalogique de Gisèle Bezançon construit par Hérédis 15
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