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Piste d'athlétisme Marcel Bourgoin à Saint-Florentin

Le 7 juillet 2016, a été inaugurée la toute nouvelle piste d'athlétisme du Stade Jean Lancray de Saint-Florentin dans l'Yonne. La Municipalité, sous la férule du Maire Yves DELOT, a choisi de lui donner le nom de Marcel BOURGOIN. Marcel BOURGOIN est mon grand-père. Il a été un des pionniers de l'athlétisme florentinois.

La nouvelle piste d'athlétisme Marcel BOURGOIN


C'est une belle piste, toute neuve, est d'une taille de 400 mètres, dotée de huit couloirs en ligne droite et de six dans les courbes.
Une aire de lancer de marteau est crée et les vestiaires sont rénovés. Une salle de musculation complète l'ensemble.
La nouvelle piste d'athlétisme


Inauguration du 7 juillet 2016


J'ai donc été conviée, avec des membres de notre famille, à la cérémonie d'inauguration, en présence
de Yves DELOT, Maire de Saint-Florentin, Bernard AMSALEM, Président de la Fédération française d'athlétisme, André VILLIERS, Président du Conseil départemental, Sébastien MAILLARD Président du club florentinois. Une plaque est posée officiellement.


Plaque inaugurée le 7 juillet 2016


Hommage à Marcel BOURGOIN, fondateur de l'Entente Sportive Florentinoise

Comme le rappelle le Maire, dans son discours d'inauguration, Marcel BOURGOIN est d'abord un cycliste. Il participe a plusieurs courses cyclistes avec Marcel BIDAULT qui devient champion de France. Il délaisse son vélo en 1923 après son départ au régiment.  Il s'oriente vers l'assouplissement et le cross. "Passionné, brûlant d'un véritable feu sacré pour la course à pied, coureur assidu, il signe d'abord au club d'Auxerre en 1926 puis à Sens en 1929".

Le village de Chailley, où il est né le 27 mars 1905, se développe et compte de nombreux jeunes, nés au lendemain de la première guerre.  Marcel fonde en 1935, le club d'athlétisme de Chailley. Il devient alors l'entraîneur du premier club d'athlétisme de l'Yonne. La majorité des garçons du village endosse le maillot barré rouge du club. Il entraine les jeunes le mardi et le jeudi, dans la salle de mairie, puis ils vont courir chaque semaine le soir après le travail sur la route de Venizy.

Cross à Chailley 30/07/1934



"N'épargnant ni son temps, ni sa peine, ni son argent, il dirigeait et participait à tous les entrainements. Les déplacements vers tous les cross du département se faisaient dans sa camionnette de boucher..." Yves DELOT, Maire



Club d'Athlétisme de Chailley en 1936
Marcel BOURGOIN au premier rang a gauche


A son retour de captivité, à la sortie de la deuxième guerre mondiale, il crée l'ESF Omnisports de Saint-Florentin (Entente Sportive Florentinoise) en 1946 . Il y regroupe des athlètes pour se relancer dans la compétition.
En 1950,  avec Maurice MORLAND, il conduit son équipe au niveau national. Une équipe icaunaise se qualifie pour la première fois et Pierre DUBOST, un florentin en fait partie.

Marcel BOURGOIN, dirigeant sportif

Président de l'ESF pendant 30 ans, il a été Président du Comité de l'Yonne d'Athlétisme et membre de la Ligue de Bourgogne. Il a engagé les premières démarches pour la création d'une piste d'athlétisme à Saint-Florentin dès 1980. Il est resté jusqu'à sa mort Président d'honneur de l'ESF.


Licence de dirigeant de la FFA 

La force de la mémoire

Le 11 novembre 1990, à l'assemblée générale  de l'ESF, Raymond MANIGAUT, ami de Marcel et sportif de Chailley, fait revivre Marcel BOURGOIN, après son décès le 12 mars 1989, à âge de 83 ans.
" Je revois vers 1930 le jeune homme gagnant des courses cyclistes devant nos yeux de gamins admiratifs. Puis le crossant s'entraînant solitaire dans la campagne chaillotine. Il fallait vraiment y croire car il y a soixante ans la notion de sport n'était pas encore familière dans les villages..."

Ainsi la mémoire de l'action et de l'engagement sportif de mon grand-père est reconnue et préservée. Il le mérite et j'en suis fière. Comme j'ai été fière d'avoir été invitée à cette inauguration et couper le ruban tricolore avec les élus locaux et les autorités sportives.

Mon grand-père n'aimait pas particulièrement les honneurs.  Il aimait voir les jeunes se construire et communiquer sa passion aux autres. Lui même était un vrai sportif qui entretenait son hygiène de vie jusqu'à son dernier souffle.

Aujourd'hui sa mémoire est ancrée dans l'histoire sportive de l'Yonne.











Les seigneurs de Turny au 12e siècle

Les seigneurs de Turny au 12ème  siècle



Garin ou Guérin de Traînel, né vers 1095, est dit seigneur de Venise. 
Il possède des terres à Turny, Venisy et Chailley. Il est de la branche des seigneurs de Traînel et de Villeneuve. Il se marie avec Péronelle de Chaumont.
Ils ont cinq enfants dont Anseau de Traînel, né vers 1125, qui devient seigneur de Venisy et épouse Elisabeth, dame de Nangis. Ils ont deux filles dont Adélaïde Alix de Traînel dite de Venisy qui épouse André de Brienne, seigneur de Ramerupt et de Venise.



Arbre généalogique des Traînel, seigneurs de Venizy [1]



En 1146, comme le rapporte Hugues, Archevêque de Sens et Evêque d'Auxerre, Guérin de Venisy, avec sa femme et ses fils, fait don à l'abbaye de Pontigny de tout ce qu'ils prétendent à Boeurs et dans les bois de Saint-Etienne de Rigny. 
Anseau 1er de Traînel son fils, Garnier de Traînel et Hélisende de Montmirail ses parents, se rendent en 1151 à Sens, en présence de Hugues l’Archevêque de Sens, de Louis Roi de France et de plusieurs seigneurs, en vue d'abandonner à l’abbaye de Pontigny tous leurs droits dans la forêt d’Othe, dans leur grange de Boeurs et de Chailley. [2]



Blason de Garin de Traînel
« Fourrure en contre vair de couleur azur sur fond argent »

M. Mainard de Turny, seigneur de Turny et son épouse Isabelle sont cités dans plusieurs documents à partir de 1148 :
•  Donation par Mainard de Turny à l’Abbaye Notre-Dame et Saint-Edme de Pontigny en l'an 1148 de Hugues, Archevêque de Sens, d'un cens de 32 sous et 7 deniers qu'ils ont sur les vignes d'Autremont, vignes de Turny, avec la garde et la justice de ce vignoble, ainsi que d'un droit d'usage pour eux et leurs bestiaux dans les forêts d'Othe. [3]


Document original conservées aux Archives départementales de l'Yonne
Transcription : « Attestation d'Hugues, archevêque de Sens, de la donation faite par Mainard de Turny et Isabelle son épouse, à l'abbaye de Pontigny d'un cens de 32 sous et 7 deniers, qu'ils avaient sur les vignes d'Autremont, vignes de Turny, avec la garde et la justice de ce vignoble, ainsi que d'un droit d'usage pour eux et leurs bestiaux dans les forêts d'Othe. Hugues archevêque de Sens, Mainard de Turny, Isabelle, cens droit d'usage vignes d'Autremont 1148 ».


  Donation par Mainard de Turny à l’Abbaye de Dilo en l'an 1153. L’Archevêque Hugues atteste que Mainard de Turny a fait don à l’abbaye de Dilo, pour le repos de l’âme de sa femme qui y est inhumée, de ce qu’il possède dans les aleux de Céant. Il rapporte la donation que fait Mainard de ce qui lui appartient à Puiseaux, les hommes exceptés, pour l’admission de ses filles au monastère de Fossemore dépendant des religieux de Dilo. [4]

M. Mainard de Turny et M. Garin de Traînel sont les seigneurs de Turny les plus anciens dont on retrouve les noms cités dans les actes et archives.



[1] Cartulaire général de l'Yonne. Volume 1 publié par la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, sous la direction de M. Maximilien Quantin -  Éditeur : Perriquet et Rouillé -Auxerre- 1854-1860 - Bibliothèque Nationale de France


[2] Archives départementales Yonne - pièce n° H 1461-4

[3] Histoire de l’Abbaye de Pontigny par M. Henry - Ed. Maillefer - Auxerre 1839
[4] Reconstitution Cercle Généalogique de Turny

L’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Turny - Yonne

L’ordre des Hospitaliers  de Saint-Jean de Jérusalem 

à Turny - Yonne


Après la suppression de l’Ordre du Temple, ses biens sont attribués, le 24 août 1312, aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. 



La maison de Turny leur est confiée. 
Cet ordre, créé à la même époque que les Templiers, dispose à peu près des mêmes attributions. Quelques siècles plus tard, l’ordre des Hospitaliers devient l’Ordre de Malte. 
C’est à cet ordre qu’appartient le chevalier Jacques de Rouxel-Medavy qui fait remettre en état l’église de Coulours en 1630 après les destructions et pillages de 1567, suite au passage des Huguenots. 
L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, connu dès le 12ème siècle, sous le nom de Ordo Hospitalis Sancti Johannis Hierosolymitani, est un ordre religieux catholique hospitalier et militaire qui existe depuis l'époque des Croisades jusqu'au début du 19ème siècle.

La chapelle Sainte-Catherine à Linant


Avant 1518, est construite une chapelle à Linant, dédiée à Sainte-Catherine. 

« Jusqu'à la révolution, le vicaire de Turny se rend chaque dimanche et jour de fête célébrer la messe à la chapelle de Linant qui est devenue une véritable succursale de l'église paroissiale ».[1] 

Elle est détruite en 1793. 

Une nouvelle chapelle est reconstruite, à l'initiative des habitants, au même endroit vers 1840 et c'est le conseil municipal dans sa délibération du 9 août 1903, qui en ordonne la destruction définitive :

 « Monsieur le Maire expose au conseil municipal que la chapelle de Linant élevée par souscription publique entre tous les habitants de ce hameau n'est pas une chapelle autorisée... Cette chapelle édifiée il y a environ soixante ans, ne servait qu'une fois l'an à dire la messe le jour de la fête de Linant est aujourd'hui complètement inutile... Considérant que la chapelle de Linant est très nuisible à la circulation, demande à M. le Préfet, à l'unanimité des membres présents, de bien vouloir autoriser la démolition de la chapelle de Linant pour cause d'utilité publique. »[2]


La fin de la commanderie de Coulours en 1793



La Révolution française voit la fin de la Commanderie de Coulours, avec la vente de ses biens aux enchères le 13 avril 1793.




[1]  Annuaire historique du département de l'Yonne - Editions Perriquet et Rouillé - Auxerre -1854 - BNF
[2] Registres municipaux de la commune de Turny

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