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Piste d'athlétisme Marcel Bourgoin à Saint-Florentin

Le 7 juillet 2016, a été inaugurée la toute nouvelle piste d'athlétisme du Stade Jean Lancray de Saint-Florentin dans l'Yonne. La Municipalité, sous la férule du Maire Yves DELOT, a choisi de lui donner le nom de Marcel BOURGOIN. Marcel BOURGOIN est mon grand-père. Il a été un des pionniers de l'athlétisme florentinois.

La nouvelle piste d'athlétisme Marcel BOURGOIN


C'est une belle piste, toute neuve, est d'une taille de 400 mètres, dotée de huit couloirs en ligne droite et de six dans les courbes.
Une aire de lancer de marteau est crée et les vestiaires sont rénovés. Une salle de musculation complète l'ensemble.
La nouvelle piste d'athlétisme


Inauguration du 7 juillet 2016


J'ai donc été conviée, avec des membres de notre famille, à la cérémonie d'inauguration, en présence
de Yves DELOT, Maire de Saint-Florentin, Bernard AMSALEM, Président de la Fédération française d'athlétisme, André VILLIERS, Président du Conseil départemental, Sébastien MAILLARD Président du club florentinois. Une plaque est posée officiellement.


Plaque inaugurée le 7 juillet 2016


Hommage à Marcel BOURGOIN, fondateur de l'Entente Sportive Florentinoise

Comme le rappelle le Maire, dans son discours d'inauguration, Marcel BOURGOIN est d'abord un cycliste. Il participe a plusieurs courses cyclistes avec Marcel BIDAULT qui devient champion de France. Il délaisse son vélo en 1923 après son départ au régiment.  Il s'oriente vers l'assouplissement et le cross. "Passionné, brûlant d'un véritable feu sacré pour la course à pied, coureur assidu, il signe d'abord au club d'Auxerre en 1926 puis à Sens en 1929".

Le village de Chailley, où il est né le 27 mars 1905, se développe et compte de nombreux jeunes, nés au lendemain de la première guerre.  Marcel fonde en 1935, le club d'athlétisme de Chailley. Il devient alors l'entraîneur du premier club d'athlétisme de l'Yonne. La majorité des garçons du village endosse le maillot barré rouge du club. Il entraine les jeunes le mardi et le jeudi, dans la salle de mairie, puis ils vont courir chaque semaine le soir après le travail sur la route de Venizy.

Cross à Chailley 30/07/1934



"N'épargnant ni son temps, ni sa peine, ni son argent, il dirigeait et participait à tous les entrainements. Les déplacements vers tous les cross du département se faisaient dans sa camionnette de boucher..." Yves DELOT, Maire



Club d'Athlétisme de Chailley en 1936
Marcel BOURGOIN au premier rang a gauche


A son retour de captivité, à la sortie de la deuxième guerre mondiale, il crée l'ESF Omnisports de Saint-Florentin (Entente Sportive Florentinoise) en 1946 . Il y regroupe des athlètes pour se relancer dans la compétition.
En 1950,  avec Maurice MORLAND, il conduit son équipe au niveau national. Une équipe icaunaise se qualifie pour la première fois et Pierre DUBOST, un florentin en fait partie.

Marcel BOURGOIN, dirigeant sportif

Président de l'ESF pendant 30 ans, il a été Président du Comité de l'Yonne d'Athlétisme et membre de la Ligue de Bourgogne. Il a engagé les premières démarches pour la création d'une piste d'athlétisme à Saint-Florentin dès 1980. Il est resté jusqu'à sa mort Président d'honneur de l'ESF.


Licence de dirigeant de la FFA 

La force de la mémoire

Le 11 novembre 1990, à l'assemblée générale  de l'ESF, Raymond MANIGAUT, ami de Marcel et sportif de Chailley, fait revivre Marcel BOURGOIN, après son décès le 12 mars 1989, à âge de 83 ans.
" Je revois vers 1930 le jeune homme gagnant des courses cyclistes devant nos yeux de gamins admiratifs. Puis le crossant s'entraînant solitaire dans la campagne chaillotine. Il fallait vraiment y croire car il y a soixante ans la notion de sport n'était pas encore familière dans les villages..."

Ainsi la mémoire de l'action et de l'engagement sportif de mon grand-père est reconnue et préservée. Il le mérite et j'en suis fière. Comme j'ai été fière d'avoir été invitée à cette inauguration et couper le ruban tricolore avec les élus locaux et les autorités sportives.

Mon grand-père n'aimait pas particulièrement les honneurs.  Il aimait voir les jeunes se construire et communiquer sa passion aux autres. Lui même était un vrai sportif qui entretenait son hygiène de vie jusqu'à son dernier souffle.

Aujourd'hui sa mémoire est ancrée dans l'histoire sportive de l'Yonne.











Marcel BOURGOIN, fondateur de l'Entente Sportive Florentinnoise




Marcel Bourgoin, mon grand-père, était un passionné de sport. 
Il fut un dirigeant discret mais efficace qui manifestait, dans les années 50, une foi pour une discipline qui a du mal à s’imposer : l’athlétisme. 

Pendant 30 ans, il préside la section d’athlétisme de l’Entente Sportive Florentinoise
Longtemps président du comité d’athlétisme de l’ Yonne, il organise chaque année sur ses terres le cross. Cycliste, il arrête le vélo à son départ au régiment en 1923. 


Marcel BOURGOIN debout au départ de la Course cycliste à Chailley en 1936

Il dit que ses parents n’aiment pas trop qu’il soit sur un vélo car il y a trop de risques. Ils ont peur de l’accident.
 Il participe pourtant à plusieurs courses cyclistes avec Marcel Bidault qui devient champion de France. 
En 1936, il crée le club athlétique de Chailley. Il pratique le cross et l’assouplissement comme l’explique un des champions de Chailley Raymond Manigault. « Le mardi et le jeudi il nous entrainait dans la salle de la mairie transformée depuis en salle de classe. On allait courir chaque semaine le soir après le travail sur la route de Venizy.»  
Licence d'athlétisme de Marcel BOURGOIN en 1967

En 1939, l’équipe de Chailley est championne de l’ Yonne de cross. Crossman, il dispute plusieurs fois les championnats de Seine et Yonne et de Bourgogne. 


Licence de Dirigeant de la Fédération Française d'Athlétisme 

En 1983, il reçoit le trophée Ecureuil pour ce qu’il a fait « sportif vous-même tout au long de votre vie, nous saluons votre dévouement à la cause du sport dans la région et dans la ville de Saint- Florentin ».

A l’assemblée générale de l’Entente Sportive Florentinoise section athlétisme en date du 11 novembre 1989, réunie après son décès, son ami Raymond Manigaut dit de lui : « Brûlant pour la course à pied d’un véritable « feu sacré » Marcel savait le communiquer aux autres. N’épargnant ni son temps, ni sa peine, ni son argent, il dirigeait et participait à nos entrainements. Nos déplacements vers tous les cross du département se faisaient dans sa camionnette de commerçant. A sa grande satisfaction, notre jeune club rivalisait brillamment avec les fortes équipes de Sens et d’Auxerre. Son ambition était de mener jusqu’au national de cross, sa bande de jeunes paysans… Vous avez apprécié ". 

J’ai toujours vu mon grand père s’entrainer pendant une demi-heure minimum dans sa chambre le matin avant le petit-déjeuner. Ses exercices font partie de son hygiène de vie. C’est une pratique immuable jusqu’à ses derniers jours.


Quelques dates...

1926 : Marcel Bourgoin s’inscrit à l’Etoile d’Auxerre.
1929 : Il signe au club athlétique de Sens.
1935 : Il fonde le club de Chailley et devient le premier entraineur du club qui est le premier créé dans 
l’Yonne.
1950 : Il participe à la création d’une équipe de cross au stade auxerrois
1952 : Il dirige puis préside la section athlétisme de l’Entente Sportive Florentinoise.

Marcel BOURGOIN, Maire de Chailley de 1959 à 1983

1944 : Le début de l’engagement municipal 

Dès l’après-guerre, par décret du 2 février 1944, des dispositions législatives imposent à chaque conseil municipal de désigner des délégués chargés de concourir à la révision de la liste électorale en vue des élections de 1945. 
Le 12 novembre 1944, la nouvelle municipalité de Chailley se conforme à ces obligations. Les membres de l’ancien conseil municipal sont maintenus et des nouveaux sont nommés par décret par M. le Préfet.  Les anciens sont Paul Chauvet, Casimir Combes, Léon Manigaut, Alexandre Darde, Gaston Renuzeau. Les nouveaux conseillers nommés par décret sont Georges Mulot, Marcel Bourgoin, Camille Moreau et Georges Thomas
Le Maire Paul Chauvet est installé ainsi que le premier-adjoint Casimir Combes. Georges Mulot est désigné délégué auprès de l’administration. 

Lors du conseil municipal du 18 mai 1945, suite aux premières élections après guerre, Paul Chauvet est réélu Maire et René Vallet, premier-adjoint. C’est donc dès 1944, que mon grand-père s’engage pleinement dans l’avenir de sa commune. 

La reconstruction, après ces périodes douloureuses, est difficile. Les hommes manquent à l’appel. Les familles sont décimées et pansent leurs plaies. La vie reprend ses droits et la tâche est immense. 
Marcel Bourgoin, enfant de Chailley, s’implique  depuis toujours dans la vie de son village. 
Jeune, Marcel Bourgoin est nommé conseiller municipal par Monsieur le Préfet en 1944, à la Libération, puis il est élu puis réélu sans interruption depuis 1947 en qualité d’adjoint pendant 9 ans puis en qualité de maire pendant 18 ans.

La réfection du réseau électrique
Le 26 juin 1946, le conseil municipal décide de la réfection des réseaux électriques enlevés par ordre des autorités allemandes. Il est indispensable de réparer le réseau électrique et de pourvoir à nouveau à l’éclairage des rues et places publiques de la commune. Des habitants se souviennent des lampes à pétrole et des coupures électriques nombreuses. La réparation ne suffit pas à répondre aux nouveaux besoins de la population en électricité. 
En 1949, la création d’un syndicat d’études est projetée, pour la modernisation électrique qui regroupe les communes environnantes. Le nom est Syndicat d’études pour la modernisation de la distribution de l’énergie électrique dans la région de Saint Florentin-Brienon. Le projet est financé en partie par souscription publique avec l’édition de 400 obligations de  5 000 francs chacune.


La bataille de l’eau potable

Ancien puits à Chailley


Depuis 1938, un projet d’adduction d’eau a été déposé par l’Ingénieur Robert au nom du syndicat d’alimentation en eau potable pour la région de Saint-Florentin auquel Chailley est affilié. 
Mais il faut attendre février 1947 pour que Saint Florentin donne son accord de principe pour qu’une partie de l’eau de la source du Vaudevanne soit attribuée aux habitants de Chailley. 
Cette cession prend son effet en 1949 et permet à Chailley de disposer d’1/5° de la source soit les 100 premiers m3. 
Le conseil municipal du 6 juillet 1945 constate les fuites considérables s’étant produites dans les fontaines alimentant la population de Chailley en eau. Les puits publics sont en mauvais état et la qualité de l’eau potable est dangereuse pour l’hygiène. 
Un long processus s’enclenche pour gagner la bataille de l’eau. Certains habitants de Chailley se souviennent encore de l’époque où, enfants, ils vont chercher l’eau au puits. 
L’eau courante arrive dans les maisons. Les corvées ménagères s’allègent. Le confort gagne le village.On est en 1953.

L’hommage aux morts de la guerre
Le 6 février 1947, le conseil municipal décide de faire graver sur le monument aux morts le nom des victimes de la guerre. 
Les noms de Lespagnol Félix, décédé, Cormeau Lucien et Bourgoin Henri fusillés, Chambrelan Raymond mort en déportation, Roland Butteau engagé volontaire sont les noms proposés. 

1959 : Elu Maire Adjoint
Le 12 février 1959, Marcel Bourgoin, alors simple Conseiller municipal, est élu  1er adjoint au Maire Gaston Renuzeau. 

Elections du 14 mars 1965 : Marcel Bourgoin est élu Maire
Aux élections du 14 mars 1965, Marcel Bourgoin présente sa liste intitulée « Liste de rénovation municipale et de progrès économique et social »


Liste de rénovation municipale 1965

Il trace les lignes de son futur mandat. « Nous avons accepté de solliciter vos suffrages… dans le but d’œuvrer efficacement pour que notre Chère Commune soit de plus en plus prospère, que l’entretien des bâtiments collectifs, de nos écoles, de nos routes et de nos chemins soit meilleur. Il y a en outre des initiatives à prendre. A cet égard, dans le cadre de la décentralisation industrielle, nous pourrons sans doute provoquer l’installation d’une petite usine qui animerait l’économie locale, ferait prospérer notre commerce et augmenterait les ressources de la Commune par la taxe locale…Tous nos efforts porteront sur la bonne administration, la bonne gestion des affaires communales, pour le bien de tous les Chaillotins… ». 



Les Grands Dossiers communaux

Assainissement - Trottoirs
Le premier dossier qu’il traite est celui de l’assainissement de la commune. Le besoin se fait sentir de compléter l’équipement de Chailley et du Vaudevanne par un réseau d’égouts. Le service du génie rural des eaux et forêts procède, à la  demande du conseil municipal, à l’étude d’un avant-projet général d’assainissement.  C’est en 1969 que démarre ce projet qui aboutit en 1979. Cet assainissement est suivi de la création quelques années plus tard des trottoirs et de l’évacuation des eaux pluviales.

Rénovation des bâtiments communaux
Les bâtiments communaux sont rénovés, comme il l’avait promis. En 1970, débute la rénovation de la Mairie, conduite par l’Architecte Louis Colin d’Auxerre. C’est la période des grands travaux dans la commune.

Ecoles du Bourg
Marcel Bourgoin sait que la vitalité du village implique le maintien puis le développement des écoles. Il s’investit pleinement dans ce chantier qui lui tient à cœur. Les deux écoles du Bourg connaissent des gros travaux de réhabilitation. Les travaux s’élèvent à la somme de 9 852 francs. En 1973, la classe enfantine qui devient l’école maternelle est installée au centre du village ;  en 1975 est créé un poste à temps partiel d’agent municipal pour aider l’institutrice.

Développement industriel
L’entreprise La Chaillotine prend de l’expansion et emploie de plus en plus d’ouvriers à Chailley. En 1970, le conseil municipal donne un avis favorable à la demande d’extension de l’entreprise et de l’implantation de la société Les traiteurs bourguignons. La zone industrielle de Chailley est lancée.

Desserte téléphonique
En 1979, la desserte téléphonique de la commune, prévue en 1977 est terminée.

Constructions
Du fait du développement de l’entreprise locale, la demande de logements s’accroît. C’est pour cette raison que le conseil municipal autorise en 1973 la construction de pavillons individuels sur une parcelle de 2 ha 50 sur le chemin des rompies. L’avant projet est la construction de 20 logements HLM sur deux tours de 3 niveaux. Heureusement c’est le projet de pavillons qui est retenu. Chailley connaît son premier lotissement.

Association de communes
Fort du développement de sa commune, Marcel Bourgoin pense que des communes associées pèsent davantage vis-à-vis des instances départementales. Il est le précurseur des communautés de communes connues de nos jours.   Il impulse un projet d’association entre les deux communes de Chailley et de Turny. En 1974, une demande de fusion est déposée auprès du Préfet. Elle est acceptée et le conseil municipal comprend 13 élus, 6 pour Chailley et 7 pour Turny.

26 avril 1974 - Yonne Républicaine -
Nouvelle commune Chailley-Turny


Toutefois, L’association ne dure que 4 ans. Turny souhaite reprendre son autonomie. Une pétition des habitants est envoyée aux pouvoirs publics. Le Préfet décide le 19 décembre 1978, la séparation des deux communes associées et le conseil municipal est dissout le 31 décembre 1978.
De nouvelles élections se déroulent les 11 et 18  février 1979. Le nouveau conseil municipal se compose de Marcel Bourgoin, Willy Deketelaere, Suzanne Brière, Etienne Frochot, Marcel Félix, Henri Laperche, Jean Cyganko, Charles Marty, Jean Paul Chartron, Anne Marie Allot, Pierre Dumoulin, Bernadette Tomaszewski. Marcel est réélu Maire.

Activités sportives
Le conseil municipal, sous l’égide de son Maire, subventionne les activités sportives de la commune. C’est ainsi qu’en 1971, les procès-verbaux de la Mairie indiquent que le conseil municipal décide d’accorder une somme de 1 200 francs à la section cycliste de l’entente sportive florentinoise pour l’organisation de deux courses cyclistes prévues à l’occasion de la fête patronale du 25 juillet 1971. En 1975, Chailley accueille le passage du Tour de France. La subvention pour cet événement est de 500 francs.
Avant la fin de son mandat de Maire, sont créés un terrain de football à l’entrée du village et un terrain de tennis près du cimetière.

Personnes âgées
La commune accueille des résidents permanents mais aussi des retraités de la région parisienne de plus en plus nombreux. Marcel Bourgoin est à l’initiative de la construction d’un équipement destiné aux ainés. Une salle est édifiée. Des rencontres, repas, tournois de jeux de société, etc... sont organisés. Elle est gérée par l’association «Les Colchiques» dont mon grand-père devient le premier Président.
Bibliothèque
Le conseil municipal met à la disposition de la bibliothèque une classe préfabriquée à partir de 1979. La bibliothèque est installée dans ses locaux actuels lors du mandat suivant.

Combats municipaux
La vie municipale est active à Chailley. Les opposants sont regroupés autour de M. Charbonnier. Il présente à chaque élection une liste d’opposition. Les campagnes électorales sont parfois virulentes. 


Bulletin vote 1971

En 1971, André Charbonnier est élu conseiller municipal. Il obtient 5 voix pour sa candidature de Maire. 
Marcel avec 7 voix est réélu Maire. Le conseil municipal est partagé. Il se compose de Willy Deketelaere élu premier-adjoint, André Charbonnier, Marcel Félix, Jacques Renuzeau, Germain Leloup, Charles Marty, Guy Jalouzeau, Raymond Grellat, Gabriel Compagnon, Etienne Frochot et Louis Charton. 
Etienne Frochot est nommé responsable de la commission des bâtiments communaux et de la commission des eaux. 
André Charbonnier n’est pas réélu en 1979.

1983 : A la fin de sa mandature,  après 39 ans d’engagement municipal,


Marcel BOURGOIN, Maire

Il écrit une lettre aux électeurs et électrices : 
  Avec mes collègues du conseil municipal, je me suis efforcé, dans la mesure de mes moyens, d’améliorer le patrimoine communal : logements sociaux, réseaux d’eaux et d’assainissement, écoles, bâtiments communaux, trottoirs…etc. Le montant de vos impôts est nettement moins élevé que dans de nombreuses communes environnantes. Il est vrai que nous sommes aidés par l’usine alimentaire qui supporte 60 % de l’imposition totale. Ne demandant pas le renouvellement de mon mandat (il y a un âge où il faut être raisonnable) je souhaite que vous apportiez vos voix et toute votre confiance à la liste d’entente municipale qui se présente à vous. 
Je resterai toujours tant que je le pourrai, à votre disposition. 
Vive Chailley                                  Le Maire sortant 


Témoignages
Etienne Frochot, Conseiller municipal : «  C’était un homme à qui on faisait confiance. On le sentait capable de gérer une commune. Il avait bien géré sa petite affaire…Il était capable de diriger les autres….Marcel, c’était l’homme de confiance de la commune »

Mme Laperche, Secrétaire de mairie de 1966 à 1978 «Il a fait faire un grand pas en avant à la commune »

M Pourrain, Conseiller général : «  C’était un homme mesuré mais qui ne restait pas en arrière. Il n’avait pas peur de faire les investissements qui convenaient pour sa commune puisse évoluer et les gens puissent vivre avec leur temps. C’est un des signes caractéristiques de Marcel Bourgoin »

Véronique Battut-Bourgoin, sa petite fille « Je le vois s’habiller avec soin, visser son chapeau sur sa tête, porter son sac en cuir sous le bras et descendre chaque jour à la mairie. Il prend à cœur sa fonction. Les habitants viennent à des heures impromptues pour le voir. Il est toujours disponible. Les appels téléphoniques sonnent à toute heure. Ma grand-mère répond souvent. Les disputes de voisinage, les inondations, les feux de broussailles tout est traité par le premier magistrat de la ville.  Je me souviens de cet appel téléphonique en pleine nuit. Un habitant menace de tirer sur tout le monde, enfermé dans sa maison.  C’est la panique. Mon grand père se rend sur place, la nuit, appelle les pompiers volontaires et ne revient qu’au petit matin épuisé. L’affaire a trouvée une issue positive. Le forcené a cessé son chantage. Ma grand-mère et moi avons eu tout de même très peur. Je me souviens  de son bonheur d’assumer cette fonction, de se sentir utile pour son village. Il est attentif à chacun, disponible, représente de façon efficace sa commune. Pendant ses mandats successifs, il a le souci de préserver et l’ambition d’améliorer le patrimoine communal. »




Lucien Guibert, Soldat de la Division d'Orient


#ChallengeAZ

Lucien GUIBERT, mon arrière grand-père, est né le 19 février 1887 à Guerchy dans l'Yonne. 


Acte de naissance de Lucien GUIBERT 1887
C'est un bel homme, qui à  24 ans, se marie avec Thérèse Jeanne BRUNEAU, le 29 avril 1911, une fille de son village. Sa fille Germaine, ma grand-mère maternelle, est née le 8 janvier 1914 à Auxerre, où la famille habite.  

Il exerce le métier de Conducteur des travaux des Postes, Téléphones et Télécommunications (PTT).  Il installe les poteaux et les lignes de téléphone, le long des rails de chemins de fer. Il a une bonne formation et un métier intéressant. 

Mais  il a 27 ans, lorsque le 2 août 1914, lorsque l'ordre de mobilisation générale est décrété par le Président de la République.



Son fils Robert  nait le 23 avril 1915 à Guerchy. Son père est déjà parti au front et sa mère Thérèse est retournée vivre chez ses parents à Guerchy. Leur séparation durera 4 longues années.



Lucien GUIBERT 1915
Il faut imaginer Lucien GUIBERT transporté dans un de ces énormes navires en destination de la Macédoine.  Soldat dans le 6ème Régiment d'artillerie à pied, il est intégré dans 7ème régiment de la Division d'Orient.

Division d'Orient 1914-1916


Je découvre cette division d'Orient dont j'ai si peu entendu parler avant le centenaire. C'est une division de l'armée de terre qui combat pendant la première guerre mondiale sur le front d'orient, aux côtés des armées italiennes, anglaises, russes et grecques. Elle provoquera la défaite de la Bulgarie et la reconquête de la Serbie, de la Roumanie puis envahira l'Autriche Hongrie. 300 000 soldats français ont combattu sur les terres macédoniennes. 66 000 ne revinrent jamais en France.


Le front des Balkans

Après un long périple, par bateau puis par train, il débarque près de Salonique au camp de tentes de Zeitinlick, pour porter secours à l'armée serbe.  Des témoignages de poilus indiquent que l'eau est rare et souvent polluée. Des puits sont creusés et des citernes installées. En journée, les soldats creusent des tranchées autour de Salonique. Il est placé sous le commandement du Général Sarrail.

Camp de Zeitlinzick - Salonique

Lucien est blessé sur le terrain en 1916 et est transféré sur le navire hôpital France IV pour Toulon.  Dans une carte du 11 février 1916, de Nîmes,  il précise avoir l'épaule et le bras engourdis mais beaucoup moins que pour la typhoïde



Navire Hôpital France IV

Front de l'ouest 1916-1918


Après ses soins,  il est intégré dans le front de l'ouest : le Doubs, le  Nord, le Pas de Calais, la  Franche Comté. Il est toujours mobilisé au sein du 7ème régiment de la Division d'Orient  jusqu'en 1918. La signature de l'armistice permet à Lucien de revenir enfin à Auxerre et de retrouver ses deux mignons, comme il dit, Germaine âgée de 4 ans et Robert âgé de 3 ans. Il aura passé 4 ans en Europe entière, comme simple soldat. Rien ne le prédisposait, comme tant d'autres, à vivre ces expériences extrêmes.

C'était un charmant arrière grand-père et jamais, dans ma famille, on ne m'a parlé de son parcours. Je l'ai découvert récemment grâce à mes recherches à partir des cartes postales qu'il a envoyé à sa dulcinée Thérèse pendant toute la Guerre. Témoignages d'amour qui sont parvenus jusqu'à moi, au gré des successions. Touchant.


Mes regrets
Pas d'accès à son registre matricule car dans l'Yonne début de la numérisation à partir de la classe 1900.   
Sources
Cartes postales de Lucien GUIBERT (Archives personnelles)

Les soldats de Turny dans la Grande Guerre

La Mairie de Turny  et le Cercle Généalogique  célèbrent la fin  du Centenaire de la Guerre 14-18  avec une exposition  Les sol...

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