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Les dernières volontés d'Armand Bourgoin



Dernières volontés pour les obsèques de Armand BOURGOIN



Je vais vous rapporter les dernières volontés de mon grand-oncle Armand BOURGOIN, qui sont pour le moins originales.

Qui est Armand Bourgoin ? 

Armand BOURGOIN

Armand Octave BOURGOIN est né  le 3 septembre 1879 à Saint-Julien-du-Sault dans l'Yonne en Bourgogne.  Il est décédé le 9 juillet 1963 à Sens.

Il est l'oncle de mon grand-père Marcel Bourgoin. 

Je l'ai connu à la fin de sa vie car il venait déjeuner tous les jours chez mes grands parents. La cohabitation était parfois difficile car le personnage avait un caractère difficile, un peu grincheux, avec des manies et des exigences,  bref un "original" comme disait pudiquement mes grands-parents.

Avant son décès, il écrit à son neveu Marcel Bourgoin, Maire de la commune de Chailley, une lettre manuscrite qui précise ses dernières volontés pour ses obsèques.

Elle est adressée à Monsieur le Maire,  sans doute pour accentuer la  gravité de ses propos et lui donner un caractère officiel. 


Les exigences d'Armand pour ses obsèques


Armand ne veut pas d'une concession perpétuelle et estime même que cette pratique devrait être interdite. 

Surtout, précise-t-il clairement, il ne veut pas être porté, dans son cercueil, les pieds en avant

En effet, le cimetière de Chailley domine le village avec une vue sur tous les environs. La rue qui permet d'y accéder est en pente et la montée assez raide. Il n'est pas question pour Armand "de partir  les pieds en l'air et la tête en bas". Il ajoute que "c'est une honte de voir cette pratique à Chailley qui dure depuis si longtemps".

Il termine son testament par ces mots aigre-doux "On peut satisfaire mes désirs, cela ne coute rien à personne" ! Il conclue "Adieu tout le monde".


Son testament manuscrit





Dernières volontés respectées


Ses dernières volontés seront scrupuleusement respectées par mes grands parents. Ce sera un enterrement civil, comme pour toute la branche des Bourgoin. Mais son cercueil ne passera pas devant la Mairie comme il était d'usage pour les obsèques dans cette commune.

C'était sa demande expresse. Elle a dû être un peu choquante  pour son neveu, Maire de la commune qui s 'est occupé de lui jusqu'à son décès.

Je ne connaitrais jamais la raison de cette dernière volonté.

Mes grands-parents maternels ont gardé ce testament. Il l'ont parfois évoqué lors des repas de famille lorsqu'ils se souvenaient de l'oncle Armand. Mon grand-père ajoutait même que Armand ne voulait pas que "son sang descende dans sa tête lors de la montée au cimetière" ! On en souriait.

Il est un peu incroyable qu'il soit  parvenu jusqu'à moi comme témoignage d'un Monsieur au sacré caractère !








Histoire du Monument aux Morts de Chailley


Histoire de la construction
du Monument aux Morts de la commune de Chailley dans l'Yonne

 
Monuments aux morts Chailley 2014

Toutes les nations qui ont participé à la Grande Guerre ont éprouvé le même désir de fixer dans la pierre et le bronze le souvenir de ce conflit. Chaque commune, ou presque, veut avoir le sien.

Jusqu’ici, les monuments étaient érigés à la gloire des princes, des puissants, des chefs de guerre. Pour la première fois, on voit apparaître, au centre de l’espace public, des monuments élevés pour rendre hommage à de simples soldats, à des hommes dont, jusque-là, on faisait peu de cas dans les guerres et les batailles.

Bon nombre de communes rurales ne possédaient jusque-là d’autre monument que leur église.

Les monuments aux morts sont, pour la plupart des communes rurales, le premier monument digne de ce nom qui soit érigé par tous et pour tous.

33 Poilus Morts pour la France


Chailley, qui a perdu 33 hommes dans les combats de la guerre de 14/18, souhaite rendre hommage à ses Morts pour la France. Les registres municipaux  permettent de retracer l’historique de la construction du Monument aux morts de la Commune, érigé sur la place de la Mairie. Seront ajoutés les noms des Morts pendant la Guerre de 39/45.

 La plaque commémorative en 1918


Dans sa délibération 13 septembre 1918 approuvée par le Préfet de l’Yonne, le Conseil municipal de Chailley dirigé par M. le Maire BRUNAT vote la création d’une plaque commémorative destinée aux Morts pour la France. Elle sera réalisée par M. PLANSON, Marbrier à Saint Florentin. Le modèle est une plaque de marbre blanc ornée d’une palme de bronze et d’une croix de guerre.

Les noms et  prénoms de nos glorieux morts y seront gravés en lettres dorées en suivant l’ordre alphabétique. Le prix de revient posé est de 500 francs et le travail livré le 20 octobre 1919.

Cette plaque est installée dans le hall de la Mairie de Chailley.


La loi du 25 octobre 1919


S'appuyant sur l'esprit de la loi du 25 octobre 1919, un usage s'est imposé, depuis la Première Guerre mondiale, comme référence pour les décisions municipales en la matière : l'inscription d'un nom se justifie pleinement lorsque le défunt, décédé au cours d'une guerre ou d'opérations assimilées à des campagnes de guerre, est titulaire de la mention "Mort pour la France", et est né ou domicilié légalement en dernier lieu dans la commune considérée.

Un comité local pour l'érection d'un Monuments aux morts


Le 14 septembre 1919, le Maire rend compte qu’un comité local s’est constitué pour l’érection d’un Monument aux enfants  de Chailley morts pour la France. Le conseil est désireux de rendre hommage à ceux qui sont tombés en combattant pour la victoire du droit et de la liberté. Le conseil sollicite M le Préfet de bien vouloir faire les démarches pour provoquer le décret autorisant l’érection d’un monument sur une des places de Chailley. Une première subvention de 4500 francs est votée.

L'approbation du Président de la République R. POINCARE


Le 22 novembre 1919, le Maire porte à la connaissance du Conseil que par décret du 10 novembre 1919, M le Président de la République, Raymond POINCARE a  approuvé la délibération du conseil municipal ayant décidé l’érection du Monument aux Morts.

Nomination d'une commission communale chargée du Monument


Le 3 avril 1920, le conseil municipal nomme une commission chargée de l’érection du Monuments au morts composée de Gustave BRUNAT, Maire, de Gustave MOREAU adjoint, de Cléophas GARNIER, Félix COMPAGNON, Jean TROMPAT, Paul DELAGNEAU,  Paul DUPRESSOIR, Alphonse BRUNAT, conseillers municipaux.

Rapatriement des corps


Le 14 novembre 1920, le conseil municipal décide de prendre à ses frais le transport à Chailley des corps  de militaires morts pour la France et ramenés au pays. Ce transport sera effectué d’après le tarif accordé au conducteur du corbillard. Un crédit de 100 francs est voté.
Le conseil décide d’affecter, à la sépulture des morts pour la France dont les parents habitent Chailley, des concessions perpétuelles dans le cimetière de la commune appelé Carré des enfants.

Choix de l'emplacement du Monument


Le 26 novembre 1922, le conseil municipal décide de réserver deux emplacements pour l’érection du monument aux morts :
1  la place des bâtiments Mollevaux
2. le mail situé sur la route le long des murs des jardins Rousseau et Raoul.
Le conseil, soucieux de concilier de toutes les opinions décide de consulter par un vote des familles des morts pour la France.

Le 17 décembre 1922, le vote a lieu et est dépouillé. Il y a 23 votants. Les résultats donnent  15 voix pour le mail, 7 pour place de bâtiments Mollevaux et 1 nul.

Le 19 février 1923, le conseil décide de confier à M HODRY, Architecte,  l’exécution du monument aux morts pour la France. Il est invité à présenter un avant projet avec des croquis au conseil municipal.

Le 21 mars 1923, le Maire expose les raisons qui le font écarter le mail pour l’installation du Monuments.  A cet endroit, selon l’architecte, le monument ne bénéficiera d’aucune perspective. L’endroit le plus qualifié serait la place de la Halle.
Il propose de transporter la Halle sur le terrain des bâtiments Molleveaux et d’ériger le Monument à l ‘emplacement de la Halle. Le conseil se range à cet avis étant entendu que la Halle sera édifiée de la même manière qu’elle est actuellement.
M HODRY soumet au conseil  plusieurs modèle de monuments et le conseil fixe son choix sur une pyramide surmontée d’une stèle en granit des Vosges polie sur les 4 faces. La hauteur du monument sera de 4,50 m et entouré d’une grille, dont la réalisation est confiée à M Fernand DANTON habitant la commune pour un montant de 3000 francs. Le devis est de 20500 francs monument posé.
 
L'ancienne Halle de Chailley

Le 3 juin 1924, le conseil municipal décide d’abandonner le projet de déplacement de la Halle et décide de la vendre sur îed avec un délai d’enlèvement de 15 jours après adjudication. La halle sera vendue en morceaux, tuiles, bois, aux acheteurs.

Le conseil municipal décide de construire une halle neuve sur l’emplacement des bâtiments mollevaux confiée à M MILLET, Charpentier à Chailley d’une taille de 8 m de large pour une somme de 9600 francs.

Dans le budget additionnel de 1924, il est inscrit la vente de la halle pour 2000 francs.

Un don remarquable


Le 12 octobre 1924, M BRUNAT, Maire, n’ayant pas de descendants, fait don à la commune de sa rente perpétuelle de 25 francs pour invalidité, contractée au service commandé dans les tranchées pendant la dernière guerre, à condition que celle-ci serve exclusivement à l’entretien du monument élevé à la mémoire des enfants de la commune morts pour la France.

La palme du Monument


Le 9 avril 1925, les démobilisés offrent leur concours financier pour apposer une palme sur le monuments aux morts qui est la reproduction de la palme offerte par la ville de Paris et déposée à l’Arc de Triomphe. Elle portera en relief l’inscription « les démobilisés de Chailley ». Le coût est de 1200 francs.

Inauguration en 1926


Le 4 juillet 1926, Le maire propose l’inauguration officielle du Monuments aux morts. Les membres s’expriment leur admiration et leur reconnaissance aux héros de la grande guerre.

Monument aux morts de Chailley

Depuis 1926, le Monument aux Morts de Chailley est installé au centre du village. Le monument aux morts est un bien communal et relève de la compétence de la municipalité.


Devoir de mémoire et cérémonies commémoratives


La fonction de cet édifice est de rassembler la population autour du souvenir de ceux qui ne reviendront plus vivre dans la cité, faisant ainsi participer la commune au travail de deuil des familles. Graver les noms des morts revient à donner à ceux-ci un peu de cette gloire dont sont  parés ceux qui se sont sacrifiés pour la France. Le Monuments aux morts a vu s’ajouter les noms des enfants de Chailley Morts pour la France dans les autres conflits.

La journée du 11 novembre a été instituée par la loi du 24 octobre 1922 comme « journée nationale pour la commémoration de la victoire et la paix ». Jour d'hommage et de recueillement, elle donne lieu chaque année à des cérémonies commémoratives devant les monuments aux morts des communes de France.

La loi du 28 février 2012 élargit la portée à l'ensemble des morts pour la France. C'est donc la reconnaissance du pays tout entier à l'égard de l'ensemble des Morts pour la France tombés pendant et depuis la Grande Guerre qui s'exprime aujourd'hui, particulièrement envers les derniers d'entre eux, notamment en opérations extérieures. 





Sources
Registres des conseils municipaux de 1918 à 1930 (Mairie de Chailley)
Photos personnelles
Cartes postales anciennes (collection personnelle)

Les habitants de Chailley se souviennent de leurs Poilus



Suite à mes recherches sur les Poilus de la commune de Chailley dans l'Yonne, j'ai été amené à indexer les Morts pour la France dans le site Mémoire des Hommes. J'ai parcouru les registres matricules numérisés par les Archives départementales de l'Yonne. J'ai pu dresser une liste des 33 poilus morts pour la France dont le nom est inscrit sur le Monument au Morts érigé sur la place de la Mairie de la commune.
Monuments aux Morts de Chailley 89

Je me suis interrogée car certains poilus ne demeuraient pas à Chailley ou leurs actes de décès n'étaient pas retranscrits sur les actes d'état civil de la commune.

Je suis partie à la recherche généalogique des actes de naissances  et j'ai souvent trouvé la raison de leur inscription sur le monument aux morts : des parents habitant dans la commune, une épouse ou un frère de la commune...

J'ai fait part de mes recherches au Maire de la commune qui a été intéressé. Il m'a proposé de rédiger un article destiné aux habitants de la commune.

C'est ainsi que le numéro du journal municipal le Tambour du mois de février a été complété par un
4 pages dédié à la mémoire des 33 poilus morts pour la France de la commune.

Le Tambour de Chailley 


Un appel a été lancé aux habitants pour qu'ils partent à la recherche de leurs photos ou archives rangés dans leurs caves ou grenier.

Si la collecte est suffisante, il sera possible d'envisager une exposition dans la commune.

Voilà une expérience qui indique que notre travail de fourmi peut parfois être repris par d'autres et utile au devoir de mémoire.

Je partage avec vous le résultat de cette démarche. Voici le 4 pages du journal municipal de Chailley "Le Tambour" de février 2014.









Pour plus d'informations sur les Poilus,
consultez le lien avec ma page Blog LES POILUS DE CHAILLEY






Les Poilus de Chailley dans l' Yonne


Centenaire de la guerre 14/18                              

Dans le cadre du centenaire de la guerre de 14-18, le site Mémoire des Hommes a sollicité des volontaires pour aider à l'indexation des fiches des Morts pour la France.

J'ai souhaité m'impliquer dans cette démarche et j'ai choisi de mettre en valeur les Poilus Morts pour la France de la commune de mes ancêtres, Chailley dans le département de l'Yonne. Je vais vous faire partager mes démarches et les résultats actuellement obtenus. En espérant que ces nombreux hommes morts si jeunes ne soient pas oubliés.


Le Monument aux Morts de Chailley

Je suis allée photographier le Monument aux Morts, installé sur la place de la Mairie. Je dispose donc d'une liste des noms et prénoms des personnes avec leur date de décès.

Monuments aux Morts  de Chailley - Yonne



Monument aux Morts de Chailley - Yonne


Le site Mémoire des Hommes

Je peux donc aller chercher, sur la liste alphabétique de Mémoire des Hommes, les fiches de ces hommes. Je les indexe les uns après les autres. Les Morts pour la France sont au nombre de 33.

Site Mémoire des Hommes du Ministère de la Défense

Indexation des fiches matricules des soldats 14/18


Les Archives départementales de l'Yonne

Accès aux registres matricules numérisés par les Archives de l'Yonne

Je complète ma recherche par la consultation des Archives départementales de l'Yonne qui a numérisé les registres matricules des bureaux de recrutement d'Auxerre et de Sens. Par les numéros matricules dont je dispose sur Mémoire des Hommes, j'accède à la page du registre matricule du soldat avec le détail de sa vie de soldat.


Les recherches généalogiques

Ensuite, en qualité de généalogiste amateur, j'ai plongé dans les actes d'état civil numérisés pour retrouver leurs actes de naissance et de mariage, afin de compléter mon descriptif.

Acte naissance de Henri MARC le 15/01/1889 à Chailley

Je me propose d'en faire une synthèse qui rende hommage à ces Morts pour la France. J'aimerais disposer des photos de ces personnes afin de mieux les faire revivre. Je ne désespère pas que les familles aient gardé leurs photos et que ce premier travail pourra être complété grâce aux habitants de la commune qui le souhaitent.

Liste des Poilus Morts pour la France, inscrits sur le Monument aux Morts de Chailley

Vous pouvez cliquer sur le nom des Poilus et vous accéderez directement à leur fiche numérisée sur le site Mémoire des Hommes. 

MORTS en 1914                                  


MARC Henri
Georges Henri MARC est né le 15 janvier 1889 à Chailley. Il mesure 1,68 m, a les cheveux châtains noir et ses yeux sont marron clair.  Il exerce la profession d'Aide des Postes. Il est le fils de Jean Baptiste MARC et de Rosalie, Virginie CLEROT domiciliés à Chailley. Il est incorporé le 5 octobre 1913 au 153ème Régiment d'infanterie et devient Caporal le 25 décembre 1911 avec un certificat de bonne conduite.  De la classe 1909, il est incorporé  au centre de recrutement de Sens, comme Caporal au 360ème Régiment d'Infanterie sous le matricule 486. Il est mort pour la France, à 25 ans,  le 25 août 1914 à Hoéville en Meurthe et Moselle, tué à l'ennemi. Son acte de décès à été transcrit à Chailley le 23 mai 1921. Un secours immédiat est accordé à son père le 28 aout 1916.

COUILLAUT Gustave
Léon Gustave COUILLAUT est né à Arces le 12 juillet 1880. Sa taille est de 1,57 m, ses yeux sont bleus et ses cheveux blonds. Il exerce le métier de Manouvrier. Il est le fils Gustave COUILLAUT et Alexandrine JAMES domiciliés à Chailley. Il est incorporé en 1901 dans le 76ème Régiment d'Infanterie, est passé au 4ème Régiment d'Infanterie coloniale en 1903. Il est rengagé pour deux ans le 29 janvier 1904 dans les  troupes coloniales à Toulon puis dans le  11ème régiment d'Infanterie coloniale. Il passe au 4ème régiment d'infanterie coloniale en 1906. Du 19 mars 1904 au 8 aout 1906, il est envoyé en Cochinchine. Le 5 octobre 1910, il est incorporé au 153ème Régiment d'Infanterie. Il devient Caporal le 25 septembre 1911 avec un certificat de bonne conduite. Suite à la mobilisation du 2 aout 1914, membre de la classe 1900, il est incorporé au 21ème Corps d'Infanterie Coloniale sous le matricule 465. Il est mort pour la France entre les 6 et 9 septembre 1914, à l'âge de 34 ans,  à Ecriennes dans la Marne, tué  à l'ennemi. Son acte de décès est retranscrit à Vincennes (Seine) le 17 mai 1920, son lieu d'habitation en 1913. Une aide de 150 francs est accordée à son père le 26 aout 1914.

DAROZ Gustave
Gustave Toussaint DAROZ est né le 23 mai 1889 à Chailley. Il est le fils de Emile DAROZ manouvrier à Chailley et de Victorine, Alexandrine PICHON.  De la classe 1909, il est incorporé comme Soldat de 2ème classe, par le ventre de recrutement de Sens, dans le 76ème régiment d'Infanterie 11ème bataillon sous le matricule 506. Il est mort pour la France le 9 septembre 1914 à Louppy le Château dans la Meuse, tué à l'ennemi. Son acte de décès est transcrit le 15 mai 1920 à Paris 15ème (Seine). Il est mort à l'âge de 25 ans.

REVEILLARD René
René Auguste REVEILLARD est né le 19 octobre 1893 à Montoire dans le Loir et Cher. De la classe 1913, il a été incorporé comme Soldat de 2ème classe par le centre de recrutement de Sens dans le 82ème Régiment d'Infanterie sous le matricule 87. Il est mort pour la France à Varennes dans la Meuse, tué à l'ennemi. Il avait 21 ans. L'acte de décès est transcrit le 9 avril 1915 à Chailley.

MOREAU Emile
Emile, Charles, Alexandre MOREAU est né à Joigny le 1er avril 1893. De la classe 1913, il a été incorporé par le centre de recrutement de Sens dans le 37ème Régiment d'Infanterie sous le matricule 241. Il est tué à l'ennemi le 5 juillet 1916 à Curlu dans la Somme. Son acte de décès est transcrit le 30 janvier 1917 à Appoigny.

BERTY Paul 
Paul Albéric  BERTY est né le 9 juin 1885 à Chailley. Il est incorporé par le bureau de recrutement de  Sens dans le 4ème Bataillon de Chasseurs, en qualité de Soldat de 2ème classe et le numéro de matricule 613. Il est mort pour la France, tué à l'ennemi,  le 28 septembre 1914 , à Capy dans la Somme. Son acte de décès est transcrit à Chailley le 13 septembre 1917.

LEDOUX Pierre
Pierre Louis Alphonse LEDOUX est né le 4 juin 1890 à Fontenouille dans l'Yonne. Son père Pierre Alphonse LEDOUX est instituteur et sa mère Louise Appoline BRUNAT, institutrice à Fontenouilles.  Il est incorporé par le 6ème bureau de recrutement de la Seine dans le 25ème Régiment d'Infanterie sous le numéro de matricule 500. Il est tué à l'ennemi le 25 octobre 1914 à Blanzy Saint Laurent dans le Pas de Calais. Son acte de décès est transcrit le 9 octobre 1917 à Paris dans le 9ème arrondissement (Seine). Sa famille maternelle BRUNAT étant localisée à Chailley, c'est sans doute pour cette raison que son nom apparait sur le Monument aux morts de Chailley.


GOURMAND Georges
Georges Narcisse GOURMAND est né le 28 octobre 1879 à Chailley. Il est le fils d'Alexandre GOURMAND, Charbonnier et de Emma BAILLET, domiciliés au Vaudevanne. Il se marie avec Joséphine Euphrasie DURVILLE le 21 juillet 1907 à Saint Fargeau. De la classe 1899, Il est incorporé comme Soldat dans le 331 ème Régiment d'Infanterie sous le numéro 576. Il est disparu au combat à Vauquois dans la Meuse le 30 octobre 1914. Son décès est transcrit le 18 janvier 1920 à Neuilly Plaisance dans la Seine et Oise.

Félix Albert DELAGNEAU est né le 22 décembre 1894 à Chailley. Il est le fils de Albert, Alexandre DELAGNEAU, cultivateur et de Marie Amélie Isabelle BAUDOIN, cultivatrice. Il est incorporé comme apprenti marin dans le 2ème Régiment de Fusilliers marins sous le numéro 28504. Il est mort pour la France, à 20 ans, le 17 décembre 1914 dans le combat de Zuydschoote en Belgique. Son décès est transcrit le 3 octobre 1920 à Chailley. Cette mort au combat nous rappelle qu'au début de la Première Guerre mondiale, les troupes allemandes traversèrent la frontière belge près de Arlon, en traversèrent rapidement le pays afin de sécuriser les ports français de Calais et Dunkerque. Lorsque l'armée allemande arriva aux environs de Dixmude en octobre 1914, les Belges avaient inondé la région en ouvrant les écluses de l'Yser. La rivière devient une ligne de front. La ville est  attaquée une première fois le 16 octobre 1914, ce qui marque le début de la bataille de l'Yser. C'est là que Félix Albert est  tué.



MORTS en 1915


NEVEU Arthur
Arthur NEVEU est né le 8 janvier 1890 à Bussy en Othe. Caporal du 26ème Régiment d'Infanterie il portait le matricule 363, est mort le 25 septembre 1915 à Beauséjour dans la Marne, tué à l'ennemi.
L' acte de décès est transcrit le 12 avril 1922 à Paris 16ème.

PASTIAU André
Né le 9 aout 1891 à Vincennes dans le département de la Seine, le bureau de recrutement de Mamers l'incorpore au 161ème Régiment d'Infanterie sous le matricule 834. Il est mort pour la France, tué à l'ennemi, à Saint Hilaire le Grand dans la Marne. Son acte de décès est transcrit le 27 aout 1921 à Vernie dans la Sarthe.

RATON Gaston
Gaston Raoul RATON est né à Tonnerre le 30 aout 1870 à Tonnerre dans l'Yonne. In est incorporé au centre de recrutement de Sens pour intégrer le 33ème Régiment d'infanterie territoriale sous le numéro 166. Il est mort pour la France le 15 novembre 1915, malade d'un sarcome du cou, décédé à l'hôpital de Caudéran en Gironde. Son décès est transcrit à Paris 7ème.

BERTY René
René Charles BERTY est né à Chailley le 19 mai 1892. Il est incorporé au 2ème groupe cycliste sous le matricule 302. Sa classe est de 1912. Il est mort pour la France, tué à l'ennemi le 14 décembre 1915 à Vého en Meurthe et Moselle. Son décès est transcrit le 10 mars 1918 à Chailley.


DESCUSSES René
René Fernand DESCUSSES est né le 14 décembre 1886 à Cerisiers dans l'Yonne. Le centre de recrutement de Fontainebleau l'incorpore au 46ème Régiment d'Infanterie sous le numéro 98. Il est mort pour la France le 28 février 1915 à Vauquois dans la Meuse. Son décès est transcrit le 30 septembre 1925 à Chailley.


FROMONT Maurice
Maurice, Victor, Léon FROMONT , né le 8 octobre 1882 à Chailley. Il est incorporé comme Caporal au 89ème Régiment d'infanterie sous le matricule 605. Il est mort pour la France entre le 17 et le 24 mars 1915 à Vauquois dans la Meuse, tué à l'ennemi. Son décès est transcrit le 21 juin 1915 à Chailley.

PINARD Léon
Léon, Marcellin PINARD est incorporé comme soldat de 2ème classe dans le 44ème Bataillon de Chasseurs à pied sous le numéro 623. Né le 10 décembre 1886 à Chailley, il est mort le 17 avril 1915 à Carency dans le Pas de Calais, tué à l'ennemi. Son décès est transcrit à Chailley le 21 mars 1916.

BOUVIER Marcel
Edouard, Marcel BOUVIER est né le 11 novembre 1882 à Chailley. De la classe 1902, il est incorporé comme 2ème classe dans le 4ème BCP, Bataillon de Chasseurs à Pied, sous le matricule 588. Il est disparu le 26 avril 1915, à Brielen en Belgique. Le décès est transcrit à Chailley le 26 avril 1920.

BEHOTTE Gustave
Gustave Louis BEHOTTE est né le 25 janvier 1884 à Chailley. Il a une taille de 1 mètre et 65 centimètres, les yeux gris,  et a un visage ovale et ses cheveux sont châtain clair.  Il exerce la profession de garçon de café. Il est le fils de Louis BEHOTTE et de Marie Alaine VIE domiciliés à Chailley. De la classe 1904, il est reconnu apte au service armé et incorporé par le centre de recrutement de Chalons sur Marne, puisqu'il habitait à cette époque dans cette commune depuis 1908. Il est affecté au 161ème régiment d'Infanterie dans lequel il est arrivé le 1er juin 1914. Il est passé au 2ème Régiment d'infanterie puis dans le  47 ème Régiment d'infanterie le 11 juin 1915 en qualité de soldat 2ème classe matricule 528. De 2 novembre 1914 au 11 juin 1915, il lutte contre l'Allemagne. Il est tué à l'ennemi le 13 juin 1915 à Ecurie près d'Arras dans le Pas de Calais. Un secours de 150 francs a été accordé à sa veuve Mme BEHOTTE. Le 2 octobre 1916, il est réinscrit à la subdivision de Sens.

MILLON Louis
Louis Maurice MILLON est né le 27 avril 1882 à Chéu dans l'Yonne; Il est incorporé par le centre de recrutement d'Auxerre comme Lieutenant dans les Tirailleurs Marocains. Il est mort pour la France le 6 octobre 1915 à Louain dans la Marne. Son décès est transcrit l 10 mars 19212 à Bar dans l'Aube.


TROMPAT Henri
Léonard Henri TROMPAT est né le 27 septembre 1889 à Chailley. Il est incorporé dans le 89ème Régiment d'Infanterie sous le matricule 528. Il est mort le 14 juillet 1915 à la Haute chevauchée dans la Meuse, tué à l'ennemi. Soldat de 2ème classe, son décès est transcrit le 2 novembre 1915 à Chailley.

DELAGNEAU Anatole
Anatole, Jules DELAGNEAU est né à Venizy le 15 aout 1885. Il est soldat de 2ème classe, incorporé par le bureau de recrutement de Rouen Nord dans le 7ème Régiment de Chasseurs sous le matricule 624. Il est mort pour la Franc de blessures de guerre au Bois le Prêtre dans la Meuse le 30 juillet 1915. Son décès est transcrit le 26 septembre 1915 à Chailley.



MORTS en 1916


RATON René
René Félix RATON est né le 23 juin 1894 à Chailley. Le centre de recrutement du 2ème bureau de la Seine l'incorpore au 166ème Régiment d'Infanterie matricule 742. Il est mort pour la France le 29 mai 1916, tué à l'ennemi, au bois des Chevaliers à Vaux les Palameix dans la Meuse. Son décès est transcrit le 17 juillet 1916 à Paris 7ème.

GIORZA César
César GIORZA est né le 29 février 1876 à Salussola en Italie . Il est incorporé comme Soldat au 298ème Régiment d'Infanterie, matricule 63. Il meurt pour la France le 29 juin 1916 de ses blessures de guerre à l'hôpital de Giessen en Allemagne. On peut supposer qu'il a été fait prisonnier par les Allemands. Son décès est transcrit à Chailley le 1er mai 1919.

NEVEU Gustave
Gustave NEVEU, est né à Bussy en Othe le 29 septembre 1878. Il est incorporé par le bureau de recrutement de Sens comme Sapeur dans le 1er Régiment du Génie sous le matricule 10. Il est disparu le 23 juin 1916 au Fort de Souville dans la Meuse.  Son décès est transcrit le 18 octobre 1921 à Chailley.

RENUZEAU Léon
Léon, René RENUZEAU ets né le 26 octobre 1893 à Chailley. De la classe 1913, incorporé  comme soldat de 2ème classe dans le 37ème Régiment d'Infanterie sous le matricule 86, il est tué à l'ennemi le 6 juillet 1916 à Curlu dans la Somme. Son acte de décès est transcrit le 3 octobre 1916 à Chailley.

DUPRESSOIR Henri
Henri DUPRESSOIR est né le 13 février 1879 à Chailley.  il  est incorporé dans le 279ème Régiment d'infanterie comme Soldat 2ème classe sous le numéro 562. Il est tué le 23 septembre 1916 à l'hôpital auxiliaire ADF de Levallois-Perret dans la Seine suite à des blessures de guerre. Son acte de décès est transcrit le 23 septembre 1916 à Chailley.


MORTS en 1917


BERLIN Jacques
Jacques Pierre BERLIN est né le 25 mai 1887 à Cerisiers. Il est le fils de Charles Arthur BERLIN et de Annette BAUER habitant à Chailley. Il a les cheveux châtains, les yeux gris et mesure 1,62 m.  Le 7 octobre 1908, il est incorporé  au 1er Régiment du Génie et rendu disponible le 25 septembre 1910 avec un certificat de "bonne conduite". Il est affecté au 1er Régiment de Génie de Versailles. Le 3 aout 1914, il est incorporé dans le 1er Régiment du Génie sous le matricule 586 en qualité de Sapeur.  Son régiment a pour mission le 13 avril de construire des ponts de bateaux d'équipage sur l'Aisne à 1500 mètres des premières lignes de front.   Il est tué à l'ennemi le 15 avril 1917, dans le secteur de Juvincourt, dans le territoire de Berry au Bac. Son acte de décès est transcrit le 18 septembre 1916 à Chailley. Un secours de 150 francs est accordé à sa veuve Mme BERLIN Corinne.


PARIGOT Léon
Léon Joseph PARIGOT est né le 7 janvier 1897 à Venizy. Ses parents sont Eugénie RAYAT et Alexandre Isidore PARIGOT, demeurant à Chailley. Il mesure 1,68 m, ses yeux sont gris et ses cheveux Châtains. Il est ouvrier agricole.  Il est incorporé comme Soldat de 2ème classe dans le 67ème Régiment d'Infanterie, matricule 86. Il est tué à l'ennemi le 4 septembre 1917 dans les Bois des Fossés à Beaumont dans la Meuse. Il s'agit de la deuxième offensive de la bataille de Verdun engagée le 20 aout 1917.
Artillerie dans la Meuse en septembre 1917

En septembre 1917, l'armée française repousse l'attaque allemande aux bois des Fossés, action militaire lors de laquelle périt Léon Joseph.  Son acte de décès est transcrit à Chailley le 17 juin 1922.

GUILLAUME Louis
Louis Jules GUILLAUME est né le 1er octobre 1877 à Chailley. Il est incorporé avec sa classe 1897 dans le 233ème Régiment d'Infanterie matricule 40. Il est mort à Saint Florentin de pleurésie purulente contractée en Lorraine. Son décès est transcrit à Chailley, lieu de son dernier domicile.

MORTS en 1918


TRUCHY Louis
Louis Albert TRUCHY est né le 15 septembre 1881 à Chailley. Ses parents sont Louis TRUCHY et Colombe Fanny FROMONT, demeurant à Chailley. Il est charbonnier.Il mesure 1,64 m, ses cheveux châtains Il est incorporé le 11 aout 1944, sous le matricule 523 comme soldat de 2ème classe dans le 289ème Régiment d'Infanterie. Il est mort pour la France le 9 mai 1918, décès constaté le 10 mai 1918,  sur le Champ de bataille de Brétigny dans l'Oise contre l'Allemagne décédé de blessures de guerre. Son décès est transcrit le 25 février 1919 à Auxerre, lieu de son d'habitation depuis 1901. En 1914 , il demeure à Paris 16ème.

GARNIER Fernand
Fernand GARNIER est né le 6 juin 1890 à Chailley. Incorporé comme Soldat dans le 21ème Régiment du Génie sous le matricule 382, il est mort pour la France le 13 mai 1918 dans le secteur de Mont sans nom dans la Marne, tué à l'ennemi. Son décès est transcrit le 15 septembre 1918 à Chailley.

REVEILLARD Eugène
Eugène Henri REVEILLARD ets né le 21 décembre 1891 à Montoire dans le Loir et Cher. Il est incorporé par le bureau de recrutement de Sens comme Caporal dans le 1er Régiment de Zouaves. Il est mort pour la France, tué à l'ennemi, dans la Forêt de Retz dans l'Aisne. Son décès est transcrit le 31 juillet 1920 à Chailley.

FOURNIER Henri
Henri Emile FOURNIER est né le 22 décembre 1918 à Chailley. Il est incorporé comme Soldat dans le 167ème Régiment d'Infanterie sous le matricule 53. Il est mort pour la France le 17 septembre 1918 en route vers  l'Hôpital d'évacuation de Pierrefonds dans l'Oise dans l'ambulance 226/10, du fait de ses blessures de guerre.
Ambulance militaire en 1918
 Son décès est transcrit le 29 janvier 1919 à Chailley.

Constat


On constate que certains poilus sont inscrits sur le monument aux morts de Chailley alors qu'ils ne ne sont pas nés dans  cette commune. Ils y ont sans doute habité, ils ont des parents y habitant, leur décès a été transcrit par la commune. J'ai précisé les réponses dans cet article lorsque je pouvais en disposer.

Sur les 33 Poilus mentionnés sur le Monument aux morts,  18 sont nés à Chailley. 1 Poilu est né à Arces dans l'Yonne, 1 à Joigny, 1 à Fontenouille, 2 à Bussy en othe, 1 à Tonnerre, 1 à Cerisiers, 2 à Chéu, 2 à Venizy. 4 sont nés dans un autre département dont 2 à Montoire dans le Loir et Cher, 1 à Vincennes dans la Seine, 1 en Italie. 

Site Mémorial Genweb

Souhaitant partager mes recherches, je vais compléter les fiches du site Memorial Genweb.

Fiche d'un Mort pour la France de Chailley , à compléter sur le site Mémorial GenWeb

Appel aux familles de Chailley


Pour compléter cette recherche, je recherche des photos des poilus. Merci aux familles qui voudront bien contribuer à préserver cette mémoire.








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