1914-2014 :
CENT ANS APRÈS, NOTRE DEVOIR DE MÉMOIRE
Préface
Dans chaque commune de France se dresse un
monument aux morts rendant hommage, à l’origine, aux poilus de la première
guerre mondiale. Ont été ajoutés au cours du 20ème siècle, les soldats morts
pour la France de chaque guerre. Chacun passe devant sans s’y arrêter ou
presque. Les commémorations du centenaire de la guerre 14-18 nous donnent
l’occasion de prendre un moment pour s’y intéresser. Quel souvenir nous
reste-t-il des noms inscrits ? Celui des « grandes familles » de la commune qui
ont encore des descendants, ont toujours une résonance, ont laissé une trace.
Mais celui de ceux devenus d’illustres inconnus qu’en est-il ? Tous méritent
d’être évoqués. C’est l’objet de cet ouvrage qui synthétise les archives et
remet à la lumière une part du passé de notre village. Que chacun prenne le
temps de s’y arrêter pour la mémoire.
Stéphane Gallois, Maire de Turny
Notes de l’auteur
Ce travail de recherche a nécessité l’accès
aux registres municipaux de la commune de Turny, aux archives départementales
de l’Yonne, au site Mémoire des hommes, à l’appel à des souvenirs et archives
de quelques familles de la commune. Pour chaque Poilu Mort pour la France, une
recherche généalogique a été faite afin de trouver et confirmer les liens
familiaux qui reliaient nos poilus à la commune. J’ai plongé dans les journaux
des marches et opérations de chaque régiment pour retrouver leurs lieux de
décès, m’imprégnant de ces champs de batailles où sont morts ces paysans,
jeunes et moins jeunes, qui ont connu l’enfer de la guerre. Je retrace ici une
synthèse de ces recherches afin qu’elle soit accessible au plus grand nombre.
Je vous souhaite une bonne lecture. A l’heure où chacun se plaint facilement
sur sa destinée, pensons à la leur, si lointaine et pourtant si proche. Rendons
leur hommage ainsi qu’à tous ceux qui sont rentrés vivants mais blessés à
jamais. Pensons à ces femmes et enfants qui ont du vivre ces années sans homme
dans le village et assurer la survie de la famille. Pensons au retour de ces
hommes plusieurs années après dans un foyer qu’il a fallu reconstruire.
Regardons autour de nous l’absurdité de certains conflits qui ont des
conséquences humaines identiques. Et interrogeons-nous ? Que cette
réflexion, que ces évocations d’un souvenir si proche, nous fasse espérer à
cette grande utopie : la fin des conflits sur terre.
Véronique Battut – Présidente du Cercle
généalogique de Turny
2014 marque le début d’un cycle de célébrations de quatre ans qui a pour
thème la Première Guerre mondiale. L’Europe entière se transforma en un immense champ
de bataille sur lequel s’affrontèrent, pendant 4 ans, des millions de soldats.
On estime que le premier conflit mondial a tué prés de 10 millions de personnes
(soldats et civils). La Grande Guerre a dévoré
1 315 000 Français. Le destin
des soldats a été englouti dans l’enfer de la guerre la plus meurtrière que le
monde ait alors connu. Les survivants sont rentrés, mutilés, brisés, gazés,
murés dans leur silence. Trop de souffrances. Trop de jeunes disparus. Cent ans après, que doit-on à tous ces Poilus,
héros du front, “Morts pour la France” ? Nous avons un devoir de mémoire. Nous
souvenir, pour rendre hommage à leur courage, à leurs familles, à leurs
descendants. Dans notre histoire, la guerre de 14-18 occupe une place
particulière et de nombreuses archives ont été préservées dans les familles. Des récits de grands-parents, des carnets, des
correspondances, des objets sont les témoignages de cette période passée. Ce
fut une des épreuves les plus dures que notre Pays ait eu à traverser. D’une
ampleur mondiale, elle marque l’entrée dans le 20ème siècle, la fin d’un monde et le
début d’un autre. Comprendre la première guerre mondiale, c’est comprendre
notre histoire contemporaine. Le traité de Versailles de juin 1919 instaure la
Société des Nations en proposant une nouvelle espérance collective, un idéal :
prévenir les conflits et les résoudre par la négociation et la discussion. A
Turny, 294 hommes sont mobilisés, sur une population de 713 habitants recensés
en 1911 soit 41 % de la population. 26 poilus sont Morts pour la France et des
dizaines sont revenus, blessés et marqués à jamais. Pourtant, quelques années
plus tard, la France et le Monde seront confrontés à un deuxième conflit
mondial : la guerre de 39/45. Nous avons, pour nous et nos enfants, un devoir
de mémoire. Ne pas oublier pour préparer un monde où règne enfin la paix.
Véronique BATTUT
I. CHRONOLOGIE DE LA GRANDE GUERRE
8 juin 1914
Assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand, héritier du trône
d’Autriche Hongrie, à Sarajevo
François
Ferdinand se rend dans la capitale de Bosnie Herzégovine car la situation est
tendue. La domination autrichienne sur ce pays, annexé en 1908, est contestée
par les nationalistes serbes.
L’un d’entre eux, Gavrilo Principo, tue
l’héritier de l’empire austro- hongrois. L’Autriche veut punir la Serbie, au
besoin par la guerre. Avant 1914, les puissances européennes avaient signé des
traités d’alliance mutuelle : la Triple entente (France, Russie, Grande
Bretagne) et la Triple alliance (Allemagne, Autriche Hongrie, Italie). Le
soutien apporté par la Russie à la Serbie après l’attentat et celui de
l’Allemagne à l’Autriche Hongrie, va donner à la guerre sa dimension
continentale.
3 août 1914
L’ordre de mobilisation générale
Le
3 août 2014, l’Allemagne déclare la guerre à la France. En quelques jours, le
jeu des alliances plonge presque toute l’Europe dans la guerre.
En 1914,
l’enrôlement dans l’armée française repose sur le principe de la
conscription.
Tous les hommes français âgés de 21 ans doivent accomplir leur
service militaire. Ils sont intégrés ensuite aux forces de réserves puis aux
forces territoriales jusqu’à la fin de leurs obligations militaires (51 ans).
En cas de mobilisation générale, réservistes et territoriaux doivent rejoindre
au plus vite leur régiment sous peine d’emprisonnement pour désertion. L’ordre
de mobilisation générale est affiché sur les portes de la mairie le 1er août
1914. Trois millions de réservistes et de territoriaux rejoignent les 80 000
soldats déjà en service actif (au total 8,5 millions de Français seront
mobilisés entre 1914 et 1918).
5 septembre
12 septembre 1914
La première bataille de la Marne
En août 1914, une fois
achevée la concentration des troupes, les armées allemandes et françaises
appliquent leurs plans de guerre. Les deux pays croient à une guerre
courte.
Les premières confrontations entrainent la perte par la France de 30
000 hommes au mois d’août. Elle va s’engager dans un mouvement de retraite. Les
Allemands s’approchent de Paris mais la contre-offensive, à partir du 6
septembre, marque le début de la bataille de la Marne, dont Joffre est le
général en chef. On entre dans une guerre de position qui va durer 4 ans.
2 décembre 1914
La guerre des tranchées
Sur
une ligne de front continue de la Belgique à la frontière suisse, le système
des tranchées apparaît. La tranchée de première ligne, au tracé sinueux est
parsemée d’abris, surmontée d’un parapet.
Les combattants sont exposés aux
bombardements. La tranchée de première ligne est reliée par des boyaux aux
tranchées de deuxième et troisième lignes. Puis vient le front arrière où se
trouvent les cuisines et les postes de secours. A l’arrière front sont
installés les cantonnements de repos et les réserves logistiques. Le système
des tranchées est structuré par l’organisation de la relève : depuis l’arrière
front, les unités gagnent la tranchée de troisième ligne qu’elles occupent
quelques jours avant de relever leurs homologues de deuxième puis de troisième
ligne. Après 3 ou 5 jours, les combattants survivants regagnent les
cantonnements et le cycle se répète.
2 avril 1915
Les premiers gazés
Près
d’Ypres en Artois, les troupes allemandes envoient des nappes de chlore sur les
tranchées françaises, canadiennes et belges. Les soldats, sans protection,
souffrent de brûlures des yeux et des voies respiratoires.
21 février - 15 décembre 1916
La bataille de Verdun
Verdun
est une bataille totale. Chaque camp veut percer le front ennemi pour mettre
fin à la guerre. On mobilise le plus grand nombre de canons. La bataille se
prolonge jusqu’à l’automne 1917. La France perd 380 000 hommes (62 000 tués et
100 000 disparus), l’Allemagne 3 250 000. Le bilan humain est énorme. Le
général Pétain organise ce front. Les deux tiers de l’armée française sont
passés par Verdun. C’est une bataille défensive et victorieuse.
1 juillet -18 novembre 1916
La bataille de la Somme
Elle
fut l’affrontement le plus meurtrier de la Grande guerre.
4 millions d’hommes
y sont successivement impliqués. Les pertes sont estimées à 1 200 000 hommes
dont 500 000 britanniques et 500 000 allemands. Le général français Joffre et
le commandant britannique le général Haig veulent atteindre Bapaume et Péronne
pour réaliser une percée décisive.
Il
s’agit de faciliter la progression des fantassins grâce à la destruction des
tranchées allemandes par un bombardement massif. A compter du 23 juin 1916, 1500
pièces d’artillerie vont lancer
1 millions d’obus sur les positions allemandes.
L’ordre d’assaut est donné le 1er juillet 1916. C’est un échec.
16 avril 1917
L’offensive du Chemin des Dames
Le
chemin des dames qui surplombe le village de Craonne dans l’Aisne est tenu par
les Allemands depuis 1914. Les français et britanniques réaliseront la percée
espérée. Les soldats s’élancent, les chars s’embourbent, l’offensive se
poursuit jusqu’au 9 mai 1917. Les pertes avoisinent 200 000 hommes dans chaque
camp. Philippe Pétain devient général en chef le 15 mai.
18 juillet 1918
La seconde bataille de la Marne
Le
18 juillet 1918, près de la forêt de Villers Cotterêts, débute une offensive
alliée qui marque le point initial d’une série d’opérations qui conduira à
l’armistice. Les troupes américaines sont entrées en guerre le 2 avril 1917.
Le
général allemand Luddendorff décide d’adopter une stratégie offensive et
attaque la Somme. Le
21 mars 1918 contre l’armée anglaise qui doit se replier.
Le Général Foch
organise la défense aux nouvelles offensives allemandes. La seconde bataille de
la Marne du 15 au 17 juillet se conclut par une victoire alliée. Le général
Foch ordonne la contre offensive généralisée qui aboutit, 4 mois plus tard, à
la capitulation allemande.
1 novembre 1918
Signature de l’Armistice
Les
représentants allemands viennent négocier les conditions de l’armistice dans un
wagon qui arrive le 8 novembre 1918 à Rethondes dans la forêt de Compiègne.
C’est
le maréchal Foch qui mène les négociations.
L’arrêt des combats provoque un
immense enthousiasme.
Le constat de la guerre est terrible : villages
dévastés, 1,4 millions de morts côté français. La démobilisation des 5 millions
de soldats va se prolonger durant de longs mois.
19 juin 1919
Le traité de Versailles
|
Conférence de paix du 18/01/1919 à Paris |
La
conférence de la paix s’ouvre à Paris le 18 janvier 1919 et réunit les
représentants des grands vainqueurs du conflit.
Sont présents l’Américain Wilson,
le Français Clémenceau, Le Britannique Lyod George,
l’Italien Orlando. Ils doivent fixer les exigences prévues aux
vaincus : l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, l’Empire Ottoman et la Bulgarie.
Le traité formalisant la paix est signé dans la galerie des glaces au château
de Versailles le 28 juin 1919. L’Alsace Lorraine est rendue à la France. Un
état Polonais est recréé à l’est de l’Allemagne.
L’ Allemagne est considérée
comme responsable du déclenchement de la guerre. L’armée allemande est limitée
à 100 000 hommes. Elle devra verser une somme de 132 milliards de marks or pour
les réparations de la guerre.
La
Société des Nations est fondée.
II. POILUS DE TURNY MORTS POUR LA FRANCE EN 1914
Qu’est ce qu’un POILU ?
|
Affiche à la gloire des Poilus |
Poilu est le surnom donné
aux soldats français de la première guerre mondiale. Il désigne quelqu’un de
courageux, un homme fort et puissant. Tous les Turrois, aptes au service
militaire, sont appelés sous les drapeaux lors de la mobilisation française qui
se déroule du 2 au 18 août 1914. Toutes les familles de Turny verront le départ
à la guerre, d’un des leurs. On compte 294 mobilisés à Turny sur une population
de 713 habitants en 1911. 41 % des habitants sont mobilisés. L’affectation dans
les Régiments est effectuée par le bureau de Recrutement de Sens.
3 millions
d’hommes, dans tous les territoires français, sont mobilisés, habillés,
équipés, armés et transportés sur les lignes de front dans le nord de la
France. Grâce à la numérisation
des archives effectuée pour la célébration du centenaire, l’accès à leur fiche
de soldat permet de connaître leur régiment d’affectation, leur parcours de
combattant, leur lieu de décès ou de disparition. Voici la synthèse de ces recherches.
COUILLARD Ernest (1887-1914)
Ernest COUILLARD est disparu le 2 octobre 1914 à Meuvireuil dans le Pas
de Calais. Il avait 27 ans.
Ernest COUILLARD est né le 9 janvier 1887 à Sormery
dans l'Yonne.
Famille
Ses
parents sont Octave COUILLARD et Marie Rosalie GUERBET habitant à Turny.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1907, il est incorporé par le bureau de recrutement de Sens dans le
44ème bataillon de Chasseurs à pied sous le matricule 560.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit le 22 août 1920 à Turny.
BERNOLLE Paul Emile (1888-1914)
Paul Emile René BERNOLLE est mort pour la France entre le 1er et le 12
décembre 1914 dans le Bois de Bolante, lors du combat de Lachalade dans la
Meuse, tué à l’ennemi à l’âge de 26 ans.
Paul
Emile René BERNOLLE est né le 29 mars 1888 à Turny.
Famille
Il
est le fils d’Emile BERNOLLE et de Théotiste Désirée PAILLERY domiciliés à
Turny.
Profession
Cultivateur.
Caractéristiques
Sa
taille est de 1,57 m, ses yeux sont marrons et ses cheveux châtains.
Date incorporation
Suite
à la mobilisation du 2 août 1914, il est incorporé par le bureau de recrutement
de Sens, membre de la classe 1908.
Régiment d’incorporation
Il
est incorporé dans le 89ème Régiment d’Infanterie sous le matricule 511.
Acte de décès
Son
acte de décès est daté du 4 décembre 1917.
POURCHER Auguste
(1886-1914)
Il est tué à l'ennemi à Crouy dans l'Aisne le 11 novembre 1914 à l’âge
de 28 ans.
Auguste POURCHER est né le 26 février 1886 à Saints dans l’Yonne. Il
demeure à Turny lors de la mobilisation.
Métier
Cultivateur.
Famille
Il
est le fils d’Amédée Auguste POURCHER, maçon et
de Prudence GAUTHEROT.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1906, il est affecté par le bureau de recrutement de Sens au 120ème
Régiment d'Infanterie sous le matricule 124.
Acte de décès
Son
décès est transcrit le 15 septembre 1915 à Troyes dans l'Aube.
JOSSOT Albert (1885-1914)
Il est tué à l’ennemi, mort pour la France le 27 septembre 1914 à la
Chavatte dans la Somme, à l’âge de 29 ans.
Il
est né le 04 décembre 1885 à Turny dans l'Yonne.
Famille
Il
est le fils d’Eugène JOSSOT et de Esther DARLAY domiciliés à Turny.
Profession
Charretier.
Description
Degré
d’instruction 3 - Cheveux châtains et yeux gris bleu. Taille 1,67 m.
Régiment
d’incorporation
Albert Eugène JOSSOT est engagé comme soldat au 89 ème
régiment d'infanterie sous le matricule 654 par le bureau de recrutement de
Sens.
Acte de décès
Il
a été déclaré mort par jugement déclaratif le 4 décembre 1920 à Tonnerre et la
transcription de son décès a été faite le 12 janvier 1921 à Sormery Yonne. Il
apparait sur le Monument aux morts des deux communes Turny, son lieu de
naissance et Sormery, son dernier lieu d’habitation.
MILLOT Armand (1890-1914)
Armand MILLOT est mort pour la France, tué à l'ennemi le 25 août 1914, à
24 ans, dans la ferme de Leomont à Vitrimont, en Meurthe et Moselle.
Armand
Clément MILLOT est né le 20 mai 1890 à Moutiers dans l'Yonne. Il réside à
Turny.
Famille
Il
est le fils de Prosper MILLOT et Marie Eugénie RAVISE, domiciliés à Turny, le
Fays. Profession
Manouvrier.
Description
Cheveux
châtains clairs, instruction niveau 3, taille 1,75m.
Date incorporation
De
la classe 1910, il est incorporé par le centre de recrutement d’Auxerre le 8
novembre 1913.
Régiment d’incorporation
Il
est affecté comme soldat de 2ème classe dans le 26ème régiment d'infanterie
matricule 380.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit à Turny le 20 septembre 1919. Un secours a été
versé à son père d’un montant de 150 francs.
MARTIN Maxime (1876-1914)
Il est mort par blessures de guerre à Clermont en Argone dans la Meuse
le 15 octobre 1914 à l’âge de 38 ans.
Maxime
Emile MARTIN est né à Turny le 19 février 1876.
Famille
Son
père est François Emile MARTIN, laboureur et sa mère est Céline VIAULT
demeurant à l’Hôpital, commune de Turny.
Profession
Cultivateur.
Régiment d’incorporation
Il
est incorporé dans la classe 1896 par le bureau de recrutement de Sens sous le
matricule 248 dans le 33ème Régiment d’infanterie. Il est affecté le 04 octobre
1914 au 331ème RI.
Acte de décès
Son
acte de décès a été transcrit à Turny le 21 mars 1915
|
Plaques d'identité des soldats sur le front de la grande guerre |
III. POILUS DE TURNY MORTS POUR LA FRANCE EN 1915
Le
site « Mémoire des hommes » www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
Il
présente les fiches individuelles numérisées des poilus morts pour la France
pendant la première guerre mondiale. Ces fiches résultent du travail du service
de l’état civil, des renseignements aux familles et successions militaires
du
Ministère de la guerre. Ce fichier a été créé en février 1916 afin que les
familles des combattants aient des informations concernant leurs proches
mobilisés .
Les premières semaines de la guerre sont les plus meurtrières du
conflit mais le sort de nombreux combattants demeure inconnu : on ne sait pas
si ils sont blessés, prisonniers ou tués. La mission de ce service est
d’obtenir des informations précises et
les transmettre aux familles
concernées. Le travail est considérable puisque 1 400 000 poilus sont
répertoriés.
|
Objets fabriqués par les Poilus |
DUCROT Henri (1889-1915)
Henri est mort pour la France des suites de ses blessures de guerre, le
11 mars 1915 à Hersin dans le Pas de Calais, au cours de la bataille de
l’Artois à l’âge de 26 ans.
Henri
Théophile DUCROT est né à Tannerre en Puisaye dans l'Yonne le 28 septembre
1889.
Famille
Il
est le fils de Louis DUCROT, journalier et de Zéphirine BARAT demeurant à
Tannerre. Mariage
Il
a contacté mariage le 23 avril 1913 avec Joséphine PREVOST à Saint Aubin le
Château.
Régiment d’affectation
De
la classe 1909, il est incorporé sous le matricule 1342 par le bureau de
recrutement de Montargis comme soldat de 2ème classe dans le 3ème bataillon de
Chasseurs à pieds.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit à Turny le 10 mai 1915, son lieu d’habitation.
ALUISON Lucien (1884-1915)
Lucien ALUISON est mort pour la France le 27 juin 1915 à Neuville Saint
Vaast dans le Pas de Calais, tué à l’ennemi, à l’âge de 31 ans.
Maurice
Lucien ALUISON est né à Turny le 11 juin 1884.
Famille
Il
est le fils de Ersène Constant ALUISON et de Louise Désirée Hortense BESANCON
demeurant à Turny.
Profession
Cultivateur.
Date incorporation
Suite
à la mobilisation du 2 août 1914, il est incorporé par le bureau de recrutement
de Sens, membre de la classe 1904.
Régiment d’incorporation
Il est affecté au 4ème Bataillon de Chasseurs à Pied, en
qualité de Soldat de 1ère classe sous le numéro de matricule 520.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit à Turny le 24 août 1915. Un secours a été versé à
son père.
CORGERON Léo (1874-1915)
|
Léo CORGERON 1874-1915 |
Léo CORGERON est décédé le 28 février 1915 à Vauquois dans la Meuse. Il
est tué à l’ennemi à l’âge de 41 ans.
Léo CORGERON est né le 2 décembre 1874 à
Turny.
Famille
Il
est le fils de Maximilien Onésime CORGERON, laboureur et Lucie Candide VINCENT,
demeurant à Turny.
|
Acte de naissance de Léo CORGERON en 1874 |
Profession
Cultivateur.
Description
Degré
d’instruction 3, Cheveux châtains, Taille 1,62 m.
Mariage
Il
a contracté mariage le 22 janvier 1901, à Chailley, avec Juliette MANIGAUT.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1894, il est incorporé comme Sergent dans le 33ème Régiment
d'infanterie par le bureau de recrutement de Sens, sous le matricule 270.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit le 19 novembre 1915 à Turny.
CORGERON Armand (1880-1915)
Il est mort pour la France, disparu le 27 septembre 1915 à la Dormoise
dans la Marne, à l’âge de 35 ans.
Armand CORGERON est né le 30 octobre 1880 à Turny. Famille
Il
est le fils de Casimir Bénoni CORGERON, cultivateur et de Eugénie Clémence
PESCHEUX, demeurant au
Saudurand, commune de Turny.
Mariage
Le
30 avril 1907, il contracté mariage à Turny avec Berthe RINCENT.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1900, il est incorporé par le bureau de recrutement de Sens comme
soldat de 2ème classe dans le 4ème bataillon de chasseurs sous le matricule
512. Il a été blessé le 25 septembre 1914 à Cappy par balle à la hanche et à la
fesse gauche.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit le 1er février 1920 à Turny.
ROY Marius (1894-1915)
Il est tué à l'ennemi le 4 mars 1915 à Notre Dame de Lorette près de
Bouvigny, dans le Pas de Calais, à l’âge de 21 ans. Marius ROY est né le 16
mars 1894 à Turny.
Famille
Son
père est Valentin constant ROY, cultivateur aux Mareaux, commune de Turny, et
de Rosalie BURLOT.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1914, Il est incorporé par le bureau de recrutement de Sens sous le
matricule 572 comme soldat de 2ème classe dans le 1er Bataillon de Chasseurs à
pied.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit le 24 juillet 1915 à Turny.
Mémorial de Notre Dame de Lorette
Le
11 novembre 2014, à l'occasion du centenaire de la grande guerre, a été
inauguré le Mémorial International de Notre Dame de Lorette sur lequel seront
gravés les noms des 600 000 soldats de tous continents morts dans le Nord et le
Pas de calais. Marius fait partie de la liste.
LECHAIN Marcel (1894-1915)
Il est mort pour la France disparu le 25 septembre 1915 à Massiges dans
la Marne, tué à l'ennemi.
Marceau
Marcel LECHAIN est né le 28 juillet 1894 à Vaudeurs dans l'Yonne.
Famille
Il
est le fils de Louis Benoni LECHAIN pâtissier et de Marie Lucie MOREAU
domiciliés à Turny.
Régiment d’incorporation
Il
est incorporé avec la classe de 1914, le 2 septembre 1914 par le bureau de
recrutement de Sens, dans le 23ème Régiment d'Infanterie Coloniale, sous le
numéro de matricule 554.
Inhumation
Il
est inhumé au cimetière de l’annulaire de Massiges, tombe 652.
Acte de décès
Son
acte décès est retranscrit à Turny le 8 février 1916.
PESCHEUX Emile (1895-1915)
Il est mort pour la France 19 septembre 1915 dans l'ambulance de Bruay
dans le Pas de Calais, suite à des blessures de guerre. Il avait 20 ans.
Emile
Arsène PESCHEUX est né le 14 août 1895 à Turny.
Famille
Il
est le fils de Arsène Bénoni PESCHEUX, cultivateur et de Anaïs Mathilde LESPAGNOL,
demeurant au Saudurand, commune de Turny.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1915, il est incorporé par le bureau de Sens au sein du 1er Bataillon
de Chasseurs à Pied sous le matricule 40.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit à Turny.
La mention «Mort pour la
France»
Les poilus décédés lors de
la première guerre mondiale sont déclarés Morts pour la France.
Cette mention «Mort pour
la France » est instituée par la loi du 2 juillet 1915, modifiée par celle du
28 février 1922, accordée en application des articles L488 à L492bis du code
des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre. Il s’agit d’une
opération d’état civil à but honorifique qui n’est pas obligatoirement synonyme
de décès au champ d’honneur. On peut décéder chez soi, des suites d’une
blessure contractée au front. De nombreux soldats sont fauchés dans leur
jeunesse.
IV. POILUS DE TURNY MORTS POUR LA FRANCE EN 1916
|
Casque de Poilu |
PAILLERY Maurice (1886-1916)
Il est mort suite à ses blessures (plaies du cou et de la face par
grenade) dans l'ambulance 8/20 à Morcourt dans la Somme, le 6 juillet 1916 à
l’âge de 20 ans.
Maurice Alfred PAILLERY né le 20 juin 1896 à Turny.
Profession
Cultivateur.
Famille
Il
est le fils de Noel Arsène Désiré PAILLERY et de Laure Emma POUILLOT domiciliés
à Turny.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1916, il est incorporé le 12 avril 1915 à Sens dans le 37ème RI puis
le 79ème régiment d'infanterie sous le numéro 55.
Inhumation
Il
est inhumé à Morcourt dans la Somme.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit le 13 août 1916 à Turny.
TARDY
Auguste (1887-1916)
Il est tué à l’ennemi, disparu le 2 avril 1916, à l’âge de 29 ans, lors
de l’attaque allemande, dans le Bois de la Caillette dans la Meuse.
Auguste
James Henri TARDY est né le 19 février 1887 à Paris dans le département de la
Seine 16ème arrondissement.
Famille
Il
est le fils de Camille Léonide Alexandrine TARDY, cuisinière âgée de 19 ans.
Mariage
Il
a contracté mariage avec Louise FOURGEUX le 23 décembre 1911 à Champcevrais
dans l’Yonne.
Date incorporation
De la classe 1907 il est incorporé par le bureau de recrutement de Sens
sous le matricule 56.
Régiment d’incorporation
Il
est affecté au 44ème Bataillon de Chasseurs à pied.
Acte de décès
Son
acte est transcrit à Turny, le 10 avril 1921, son dernier lieu d’habitation.
CHARLOIS
Paul (1885-1919)
Il est tué à l’ennemi le 25 avril 1916, mort pour la France à Pontavert
dans l’Aisne, à l’âge de 31 ans. Paul Albert CHARLOIS est né le 14 août 1885 à
Turny.
Profession
Boucher.
Famille
Il
est le fils de Auguste CHARLOIS et de Denise Amélie DUBOIS domiciliés à
Brienon.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1905, il est incorporé à Sens comme Caporal au 89ème Régiment
d'Infanterie sous le matricule 623.
Citation
Cité
à l’ordre de la 55ème Division pour avoir pris une part active dans une
lutte à la grenade et est tombé glorieusement en entrainant son équipe de
grenadiers.
Décoration
Il
a été décoré de la Croix de guerre.
Inhumation
Il
est inhumé à Pontavert dans la nécropole nationale Beaurepaire, tombe 2531.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit le 21 octobre 1916 à Raincy en Seine et Oise, son
dernier domicile.
BOCQUEL
Donatien (1897-1916)
Donatien BOCQUEL est tué à l’ennemi, mort pour la France le 12 juin
1916 au Fort de Souville dans la Meuse à l’âge de 19 ans.
Donatien
Pierre Marie BOCQUEL est né en 1897 à Guenrouet dans la Loire inférieure.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1907, il est incorporé comme 2ème cannonier dans le 51ème Régiment
d’Artillerie sous le matricule 3156, dans le 160ème Régiment d'Infanterie sous le
matricule 506.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit le 10 février 1917 à Guenrouet.
Question
On
peut se demander pourquoi son nom est inscrit sur le monument aux morts de la
commune de Turny. En 1914, sa dernière habitation est à Saint-Florentin chez M
Rousseau. On peut donc supposer que Turny était la commune où il travaillait.
Louis Auguste PIERROT (1886-1914)
Il est déclaré mort pour la France après avoir participé à la campagne
contre l’Allemagne entre le 11 août 1916 et le 22 mars 1916. Il a été blessé et
renvoyé à son domicile.
Louis
Auguste PIERROT est né le 4 novembre 1886 à Borne en Haute Loire.
Famille
Il
est le fils de Joseph PIERROT et Reine Augustine CHARPENTIER, demeurant à
Turny.
Profession
Marchand
Forain.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1906, il est incorporé par le bureau de recrutement de Sens comme
soldat dans le 386ème régiment d’infanterie sous le matricule 155.
Acte de décès
Il
est mort à Turny le 20 novembre 1916 d’une maladie contactée au service. Il
avait 30 ans.
Quelle est la signification des mentions concernant
le degré d'instruction des soldats ?
Sur le registre matricule, le degré d'instruction
est mentionné par un chiffre de 0 à 5 :
1. Degré 0 : ne sait ni
lire, ni écrire ;
2. Degré 1 : sait lire
seulement ;
3. Degré 2 : sait lire
et écrire ;
4. Degré 3 : possède
une instruction
primaire ;
5. Degré 4 : a obtenu le
brevet de
l'enseignement primaire ;
6. Degré 5 : bachelier,
licencié, etc. (avec
indication de diplôme)
V. LES POILUS DE TURNY MORTS POUR LA FRANCE EN 1917
|
Presse de la Grande Guerre |
THIERRY Camille (1882-1917)
Il est décédé des suites de maladie contractée en service, à l'hôpital
de Clermont Ferrand dans le Puy de Dôme le 24 février 1917, à l’âge de 35 ans.
Il est spécifié qu’il a été évacué le 6 juin 1916 avec entorse, arrachement de
la malléole à Coulault dans la Meuse. Il a été affecté à l’Hôpital 8/9 de
Clermont Ferrand du 06 juin 1916 au 24 février 1917.
Camille
Flavien THIERRY est né le 30 juillet 1882 à Turny, hameau du Fays.
Famille
Il
est le fils de Séverin Isidore THIERRY et Marie Rosalie COURTIN, habitant à
Turny, hameau du Fays.
Profession
Cultivateur.
Caractéristiques
Cheveux
noirs, yeux marrons, taille 1,68m, degré d’instruction 3.
Date incorporation
Rappelé
à l’activité le 1er août 1914.
Régiment d’incorporation
Il
est incorporé par le bureau de Sens, classe 1902, dans le 289ème régiment
d'infanterie, matricule 609, comme soldat de 2ème classe.
Acte de décès
Son
acte de décès a été transcrit à Turny le 28 février 1917.
VIAULT Maurice (1889-1917)
Il est blessé le 16 avril 1917 au bois Beau Marais, avec une fracture
compliquée à la cuisse gauche par balle. Il est décédé des suites de ses
blessures de guerre à l'Hôpital temporaire 38 à Solesmes dans la Sarthe le 9
mai 1917. Maurice
Emile VIAULT est né à Turny le 30 juillet 1889.
Famille
Il
est le fils de Valentin Emile VIAULT et Mélina CHARLOIS habitant à Turny.
Profession
Il
est cultivateur.
Caractéristiques
Il
mesure 1,74 m, a les yeux bleu clair et les cheveux châtains.
Régiment
d’incorporation
De
la classe 1909, il a été incorporé par le bureau de recrutement de Sens dans le
89ème Régiment d'Infanterie en qualité de soldat de 2ème classe, matricule 518.
Acte de décès
Son
acte de décès a été transcrit à Turny le 10 mai 1917.
TRIBAUDAUT
Julien (1882-1917)
Il est mort pour la France le 30 mai 1917 à Bligny dans la Marne à l’âge
de 35 ans.
Julien
Marcel TRIBAUDAUT est né à Turny le 25 janvier 1882.
Famille
Ses
parents sont Sosthène TRIBAUDAUT et Basiline Marguerite MARTIN demeurant à
Turny.
Caractéristiques
Il
a les cheveux châtains clairs, les yeux gris et mesure 1,72 m.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1902, il est affecté, par le bureau de recrutement de Sens, au 89ème
régiment d'infanterie sous le matricule 580. Il est nommé Caporal le 27 juillet
1915.
Inhumation
Il
est inhumé au cimetière du Bois Marteau de la commune de Pontavert, le 6
décembre 1917. Acte de décès
Un
secours de 150 francs est versé à son épouse le 4 février 1918. L'acte de décès
est transcrit le 3 février 1918 à Saint Florentin.
VI. LES POILUS DE TURNY MORTS POUR LA FRANCE EN 1918
CHABARD Louis (1898-1918)
Il est mort pour la France le 30 mai 1918 à Bligny dans la Marne à l’âge
de 20 ans.
André Louis CHABARD est né à Paris le 4 février 1898 à Paris dans le
11ème arrondissement. Régiment d’incorporation
De
la classe 1908, il est recruté par le bureau de Versailles, affecté dans le
30ème régiment d'infanterie sous le numéro 4141.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit le 27 janvier 1922 à Saint Cloud en Seine et Oise.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint Cloud et sur
celui de Turny.
Commentaire
Les
raisons de son inscription sur le monument aux morts de Turny ne sont pas
connues.
COUILLARD Gaston (1895-1918)
Il est décédé des suites de maladie, tuberculose pulmonaire, à l’hôpital
complémentaire du Puy en Haute Loire, le 29 novembre 1918.
Gaston Octave COUILLARD
est né le 31 juillet 1895 à Turny.
Famille
Ses
parents sont Octave COUILLARD et Marie Rosalie GUERBET habitant à Turny. Ils
ont perdu 2 fils aux combats : Ernest en 1914 et Gaston en 1918.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1915, il est affecté par le bureau de recrutement de Sens, comme
soldat de 2ème classe au 408ème Régiment d'Infanterie, sous le matricule 17.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit à Turny le 29 novembre 1918.
Citation
Il
est cité à l'ordre de la Brigade du 4 août 1918. Il a donné un bel exemple
de solidarité en soignant ses camarades blessés sous un feu violent. A excité
l'admiration de tous par son courage et son sang-froid devant l'ennemi.
Décoration
Il
a reçu l'étoile de bronze de la Croix de guerre.
Il est tué à l'ennemi le 4 novembre 1918. Son corps est retrouvé sur le
champ de bataille d'Etreux dans l’Aisne. Il avait 30 ans.
DELIGNE Charles (1888-1918)
Charles
Julien DELIGNE est né le 6 décembre 1888 à Turny.
Famille
Ses parents
sont Ambroise Alexandre DELIGNE et Elia Virginie PORCHEROT habitant Turny.
Métier
Il
est Cordonnier.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1908, il est mobilisé comme soldat de 2ème classe par le bureau de
recrutement de Sens sous le matricule 538, dans le 411ème Régiment
d'Infanterie.
Acte de décès
Son
acte de décès est transcrit le 6 novembre 1919 à Venizy dans l’Yonne.
Monument aux morts
Son
nom est inscrit sur les Monuments aux morts de Turny, son lieu de naissance et
celui de Venizy, son domicile.
VILLAIN Irénée (1883-1918)
Quelques jours après son incorporation, il est renvoyé pour raisons de
santé, dans ses foyers le 14 août 1914. Maintenu en services auxiliaires, il
est rappelé le 25 novembre 1915. Il est réformé par la commission de réforme de
Sens le 16 décembre 1915 pour tuberculose pulmonaire.
Il est né le 12 février
1883 à Turny.
Famille
Ses
parents sont Faustin
Isidore VILLAIN, propriétaire et Denise ROGER, domiciliés à Linant. Métier
Il
est Cultivateur.
Mariage
Il
est marié à Emilie Angèle MAILLOT.
Description
Cheveux
châtains taille 1,66m yeux gris, instruction 3.
Régiment d’incorporation
De
la classe 1903, il est incorporé par le bureau de recrutement de Sens le 2 août
2014 dans le 89ème régiment d’infanterie sous le matricule 3.
Décès
lI
est mort à son domicile au hameau de l’Hôpital à Turny le 4 avril 1918 à l’âge
de 35 ans.
Mention mort pour la France
Il
ne porte pas la mention Mort pour la France. On peut supposer qu’il est mort
des suites de sa maladie contractée au front puisqu’il est tout de même inscrit
sur le Monument aux Morts de Turny.
BONAVENTURE Paul
(1887-1918)
Paul Camille BONAVENTURE est mort pour la France le 5 février 1918 à
Michelbac en Alsace à l’âge de 31 ans.
Paul Camille BONAVENTURE est né à Turny le
29 janvier 1887.
Famille
Il
est le fils de Arsène François BONAVENTURE, tonnelier au Fays, commune de
Turny, et de Zoé Zélie PETIT.
Date incorporation
De
la classe 1907, il est incorporé par le bureau de recrutement de Sens.
Régiment d’incorporation
Il
est affecté dans le 15ème Régiment d’infanterie sous le matricule 565.
Acte de décès
Le
5 avril 1918, son acte de décès est transcrit dans l'état civil de Turny.
VII. LES GRANDS BLESSÉS DE GUERRE
Les
ambulances sont affectées à raison théoriquement d’une par division de
cavalerie ; deux, par division d’infanterie ; seize, par corps d’armée. On
identifie ces ambulances par une fraction dont le numérateur représente un
numéro d’ordre, et le dénominateur, le n° de la grande unité de rattachement.
Exemple : 1/137, ambulance n°1 de la 137e DI ; 5/5, ambulance n°5 du 5e CA.,
8/202 ambulance n°8 de la 202ème DI. Les ambulances servent d’antichambre aux
hôpitaux d’évacuation situés hors des zones de combat.
MORTS DES SUITES DE BLESSURES DE GUERRE
1.
MAXIME MARTIN MORT LE 15 OCTOBRE 1914 DE BLESSURES DE GUERRE A CLERMONT
EN ARGONNE DANS LA MEUSE
2.
HENRI DUCROT MORT LE 11 MARS 1915 À HERSIN DANS LE PAS DE CALAIS POUR
CAUSE DE BLESSURES DE GUERRE, DANS LA BATAILLE DE L'ARTOIS
3.
EMILE PESCHEUX MORT LE 19 SEPTEMBRE 1915 DES SUITE DE BLESSURES DE
GUERRE DANS L’AMBULANCE DE BRUAY DANS LE PAS DE CALAIS
4.
MAURICE PAILLERY MORT LE 6 JUILLET 1916 DES SUITES DE SES BLESSURES DANS
L’AMBULANCE 8/202 A MORCOURT DANS LA SOMME
5.
MAURICE VIAULT MORT LE 9 MAI 1917 DES SUITES DE SES BLESSURES A
L’HÔPITAL TEMPORAIRE 38 A SOLESMES DANS LA SARTHE
6.
FLAVIEN THIERRY MORT LE 28 FEVRIER 1918 DES SUITES DE MALADIE CONTRACTEE
EN SERVICE A L’HÔPITAL DE CLERMONT FERRAND DANS LE PUY DE DÔME
7.
IRÉNÉE VILLAIN MORT LE 4 AVRIL 1918 A SON DOMICILE DES SUITES DE
TUBERCULOSE PULMONAIRE, MALADIE CONTRACTÉE EN SERVICE
|
Brassard de la croix rouge Grande guerre |
VIII. LES RÉGIMENTS D’AFFECTATION DES POILUS MPF
INFANTERIE
15ème Régiment
BONAVENTURE
26ème Régiment
MILLOT
30ème Régiment
CHABARD
33ème Régiment
MARTIN
CORGERON
L.
79ème Régiment
PAILLERY
89ème Régiment
JOSSOT
TRIBAUDAUT
VIAULT
BERNOLLE
VILLAIN
CHARLOIS
120ème Régiment
POURCHER
289ème Régiment
THIERRY
386ème Régiment
PIERROT
408ème Régiment
COUILLARD
G
411ème Régiment
DELIGNE
CHASSEURS A PIED
1er Bataillon
PESCHEUX
ROY
3ème Bataillon
DUCROT
4ème Bataillon
ALUISON
CORGERON
A
44ème Bataillon
COUILLARD
E
TARDY
REGIMENT INFANTERIE COLONIALE
23ème RIC
LECHAIN
REGIMENT ARTILLERIE
51ème
BOCQUEL
Que signifie une étoile ou une palme sur la Croix de Guerre ?
Au début de la guerre de 1914-1918, le besoin s'est fait sentir de créer
une récompense pour les combattants courageux qui obtenaient une citation. La
croix de guerre fut créée par la loi du 8 avril 1915, confortée par un décret
d'application du 23 avril 1915. Elle commémore depuis le début des hostilités,
les citations individuelles pour faits de guerre.
Pour les actes subséquents de
bravoure, le récipiendaire recevait :
o
une palme de bronze en
forme
de laurier pour une
citation par le commandant d'une Armée,
o
une étoile de vermeil
pour une citation par le commandant d'un Corps d'Armée,
o
une étoile d'argent
pour une citation par le commandant d'une Division
o une étoile de bronze pour une citation par le
commandant d'une Brigade ou d'une Régiment.
o
Chaque mention est
représentée par son emblème, donc un récipiendaire peut porter la Croix avec
une étoile d'argent et une palme de bronze.
o
Une
palme d'argent était octroyée pour 5 palmes de bronze.
|
Croix de guerre 14/18 |
IX. CONSTRUCTION DU MONUMENT AUX MORTS
Toutes les nations qui ont participé à la Grande Guerre ont éprouvé le
même désir de fixer dans la pierre et le bronze le souvenir de ce conflit.
Chaque commune, ou presque, veut avoir le sien.
Jusqu’ici, les monuments étaient érigés à la gloire des princes, des
puissants, des chefs de guerre. Pour la première fois, on voit apparaître, au
centre de l’espace public, des monuments élevés pour rendre hommage à de
simples soldats, à des hommes dont, jusque-là, on faisait peu de cas dans les
guerres et les batailles. Bon nombre de communes rurales ne possédaient jusque-là aucun autre
monument que leur église.
Les monuments aux morts sont, pour la plupart des
communes rurales, le premier monument digne de ce nom qui soit érigé par tous
et pour tous.
HOMMAGE AUX SOLDATS MORTS AU COMBAT
Turny a perdu 26 hommes dans les combats de la guerre de 14/18 et a
souhaité rendre hommage à ses Morts pour la France.
Les registres municipaux
permettent de retracer l’historique de la construction du Monument aux morts de
la Commune,
1. LE PROJET DE CONSTRUCTION EN 1919
La loi du 25 octobre 1919 définit les conditions de
la commémoration et de la glorification des morts pour la France au cours de la
grande guerre. Des subventions sont accordées par l’Etat aux communes.
LE CONSEIL MUNICIPAL DU 31 AOUT 1919
Sous la présidence du Maire Emile PESCHEUX, le conseil municipal
réuni le 31 août 1919 décide à l’unanimité l’érection d’un monument qui sera
élevé sur la place communale de Turny en « mémoire des enfants de la commune
Morts pour la France ».
|
Papier à entête Marbreries GOURDON à Paris en 1910 |
Le conseil municipal examine un premier devis présenté par M. GOURDON,
Directeur des Marbreries générales, 33 rue Poussin à Paris. L’entreprise
propose un monument, en exécution mécanique, en granit dur 1er choix avec
des inscriptions en lettres gravées et dorées. Le prix est fixé à 5 980 francs
net. L’emballage, les frais et risques de transport gare de St Florentin sont à
la charge du fournisseur pour un montant de 820 francs, soit un total livré de
6800 francs. Le camionnage et la pose du monument reste à la charge de la
commune. Le conseil procède au vote de principe, pour les frais de construction
du monument, d’une somme de 8000 francs qui sera inscrite au budget additionnel
de 1919. Une demande d’érection d’un monument aux Morts peut être adressée à la
Préfecture pour accord sur ce projet.
L’ACCORD PAR DECRET PRESIDENTIEL
|
Le Président Raymond POINCARE en 1919 |
Par décret du 30 septembre 1919, l’accord est donné, par le Président de
la République Raymond POINCARE, à la commune de Turny d’ériger un
monument aux Morts.
2. LA DECISION DU 30 MAI 1920
Suite aux les élections municipales de décembre 1919, Onésime
CORGERON succède à Emile PESCHEUX comme Maire de Turny. Réuni le le 30 mai
1920, sous la présidence du nouveau Maire, le conseil municipal, considérant
l’autorisation accordée par décret présidentiel en date du 30 septembre 1919
pour cette érection, décide à l’unanimité que le monument commémoratif aux
enfants de la commune morts pour la Patrie sera érigé au Bourg de Turny. Ce
sera un monument « durable digne d’eux et de leur sacrifice ». Le
conseil municipal désigne une commission de 4 membres chargée des questions
liées à la construction du monument. Une souscription publique est lancée. Une
demande de subvention est faite.
3. LE CHOIX DE L’EMPLACEMENT
|
Session d'implantation du Monument aux Morts de Turny - 1921 |
Le terrain, sur lequel sera érigé le monument, ne peut être qu’un
terrain appartenant à la commune en toute propriété. L’emplacement du monument
est prévu sur un espace réservé prélevé sur les jardins de l’instituteur. Il va
empiéter sur ces jardins de manière à faire face le plus possible à la route n°
129 de Brienon à Troyes.
4. LA PROCEDURE D’ADJUDICATION
Souvent la commune demandait l’autorisation de traiter de gré à gré avec
le constructeur. Ce sera le cas de 90 % des communes dans l’Yonne.
A Turny, le
conseil municipal décide d’appliquer la procédure de l’adjudication
administrative*, malgré la complexité de la procédure. Il faut établir un cahier des charges précis avec un prix maximum,
trouver des candidats valables qui présenteront des soumissions cachetées
ouvertes en public, devant la commission communale dans la mairie. Le choix
doit se porter sur le candidat ayant soumis au meilleur rabais
Signée par le ministre de l’intérieur, la circulaire du 12 juillet 1920
donne des précisions sur la procédure de construction d’un monument aux morts.
Elle indique:
Le monument consistera en une construction de type
courant (pyramide, colonne, stèle) susceptible d’être élevée par n’importe quel
entrepreneur. Les dispositions de la loi doivent être appliquées et les
communes doivent recourir à la procédure d’adjudication au dessus de 3000 F
. La municipalité ouvre un concours entre artistes.
Le conseil municipal arrête son choix sur un type
de
monument fourni par des industriels qui ont le
monopole de sa fabrication.
L’Etat, représenté par le Préfet, était favorable à la construction des
monuments aux morts par les entrepreneurs locaux et ne favorisait pas les
entreprises industrielles. Il est à noter que le 24 juin 1921, une circulaire ministérielle
interdit les monuments en série. Dans l’Yonne, il s’agit des monuments
construits par l’entreprise Gourdon et Rombeaux-Roland. Si la commune
persistait dans ce choix, toute subvention lui sera refusée. Les marbreries
générales Gourdon à Paris proposaient 70 modèles de monuments.
5. LE CAHIER DES CHARGES EN JANVIER 1921
La commune de Turny va appliquer le modèle juridique préconisé par les
services préfectoraux en vue de définir le choix du prestataire qui construira
le monument aux morts. En janvier 1921, la sous-préfecture de Joigny accuse
réception du cahier des charges relatif à l’érection d’un monument commémoratif
aux enfants de Turny « Morts pour la France ».
|
Cahier des charges du Monuments aux Morts de Turny 1921 |
Article premier – L’adjudication se fera au rabais sur soumissions cachetées.
Elle aura lieu à la Mairie de Turny par le ministère du Maire, assisté de
quatre conseillers municipaux formant commission spéciale nommée à cet effet
comme membres du bureau d’adjudication.
Article 2 – Le monument aux enfants de Turny morts pour la France
sera construit en granit des Vosges et aura 2,50 m sur 2,50 m de soubassement
et 3,60 m de hauteur totale ; les quatre bornes, placées aux angles, seront
reliées par des barres métalliques ; le socle et la pyramide, sur laquelle
figurera à la face avant, une palme incrustée au ciseau, seront de dimensions
proportionnées, le tout agencé selon la figure n°1 ci-contre et la maquette
déposée à la Mairie qui est la représentation exacte du monument.
Article 3 – Sous la palme et sur la face de la pyramide et même le
granit poli sera gravée en lettres dorées l’inscription suivante « à la mémoire
glorieuse des enfants de Turny morts pour la France en 1870-71 et en 1914-1918
».
Article 4 – Sur la face du socle, sous l’inscription précitée et à
même le granit poli en deux colonnes seront gravées en lettres dorées les noms
et prénoms des militaires de la grande guerre tués à l’ennemi, au nombre de
vingt six, soit treize sur chaque colonne. Les noms et prénoms des tués en
1870-1871 au nombre de cinq seront gravés en dessous.
Source : Les monuments aux morts de la grande guerre dans l’Yonne -
Adrien CHAIX - Centre auxerrois de l’université pour tous de Bourgogne - 2001
6. LE CHOIX DU MARBRIER LE 5 JUIN
1921
A Turny, l’adjudication s’est fait dans les règles ; le maire et quatre
conseillers municipaux qui ont formé la commission spéciale décachètent en
public les soumissions. Le choix est fait en fonction du prix maximum fixé par
la commune d’après le cahier des charges qui avait été distribué aux adjudicataires
retenus. Le monument doit être exécuté en granit des Vosges ; c’est la
spécialité du marbrier
Albert PLANSON de Saint Florentin.
C’est donc
lui qui l’emporte. Le comité et le maire trouvent que le projet présenté par M.
Planson coûte moins cher et qu’il a l’avantage de traiter avec lui en voisin.
Celui-ci reçoit par chemin de fers ses granits des Vosges. Le transport des
éléments du monument se fait par un attelage à chevaux du pays, facilité par le
fait que Turny soit situé à moins de 15 km du marbrier. Le montage est fait par
le marbrier sur place.
Le prix total du monument est porté à 11900 francs par
M. Planson, somme sensiblement inférieure aux autres soumissions.
Financement
du Monument
Souscription : 2607 francs
Subvention de l’Etat : 1320 francs
Budget communal : 12000 francs. Le Maire propose à la ratification du conseil municipal la décision de
la commission du monument commémoratif.
L’adjudication est donc attribuée à M.
Planson de Saint Florentin, marbrier reconnu localement qui taillera 31
monuments aux morts dans l’Yonne.
7. LIVRAISON LE 4 MAI 1922
|
Carte postale du Monument aux morts de Turny 1922 |
Le monument aux morts de Turny est livré. Le conseil approuve la
réception du monument le 4 mai 1922. La somme est versée au marbrier, prélevée
sur les fonds libres de la commune et inscrite au budget additionnel de 1922.
8. L’INAUGURATION EN 1922
Entre la décision d’érection et l’inauguration, il aura fallu 3 ans.
L’inauguration du Monument aux Morts de Turny a lieu le dimanche 1° octobre
1922, à 3 heures du soir heure légale, sous la présidence de M. Ducombeau,
conseiller de la préfecture.
L’inauguration est une véritable cérémonie et une
fête en l’honneur des enfants du pays qui sont morts pour la guerre et exalter
leur mémoire. Elle marque l’aboutissement d’un projet qui n’a été facile à
ériger et qui a couté cher à la commune. La population motivée, participe en
masse à cette fête rendant hommage aux disparus. Il est fait appel à la
population pour la confection des fleurs artificielles, des guirlandes, la
décoration et l’ornementation des rues et alentours du monument.Une bénédiction religieuse a lieu en présence du représentant du
gouvernement républicain.
Les discours du Maire, des démobilisés et du
représentant du gouvernement sont lus devant le monument et le Maire invite la
population au vin d’honneur offert par la commune.
9. LES CARACTERISTIQUES DU MONUMENT
Le monument aux morts de Turny est un obélisque en granit rouge des
Vosges à socle droit débordant, au soubassement à degrés, surmonté d’un coq
juché sur une sphère.
L’OBELISQUE
|
Plan du Monument aux morts |
C’est un monument de type égyptien avec une pierre levée, quadrangulaire
à sa base, appelée le socle, s’amincissant progressivement ce qu’on appelle le
fût pour former à son sommet une petite pointe en forme de pyramide appelée le
pyramidion. Les marbriers les appellent pyramides, mot plus usuel, qui évoque
un tombeau. L’obélisque fait partie du type de monument autorisé par l’Etat qui
précise que
« Le monument consistera en une construction de type courant
(pyramide, colonne, stèle) ».
LE COQ
|
Coq en bronze posé sur sa sphère sur le monument aux morts de Turny |
Le coq est un symbole romain qui représente Mars, le dieu de la guerre.
Il symbolise, la vigilance, le courage et la valeur. A Turny, le coq de 0,75 m
est juché sur une sphère représentant le monde est placé au fait de
l’obélisque. L’ensemble est fabriqué en bronze. Il est remarquable par sa
fierté, qui évoque la victoire et le nouveau jour qui se lève à la fin de la
nuit.
LA PALME EN BRONZE
|
Palme en bronze |
En façade, une grande palme en bronze de 1,25 m est posée sur le
Monument aux Morts. Cette feuille du palmier est le symbole de la victoire chez
les anciens. Elle symbolise aussi le sacrifice de nos soldats.
LA CROIX DE GUERRE
La croix de guerre est décernée à des soldats pour faits de guerre; elle
symbolise la reconnaissance du courage du soldat dans les combats. Sa forme est
une croix de Malte héritée des templiers. A Turny, elle est reproduite en
bronze à droite de la palme.
LA COURONNE DES DEMOBILISES
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Couronne des démobilisés sur le monument aux morts de Turny |
Les démobilisés ont déposé une couronne en mémoire de leurs frères morts
au combat. Elle est posée à l’arrière du Monument.
ENTOURAGE
4 bornes en forme d’obélisque reliées par des chaines en fonte fantaisie
sur une terrain limité sur 3 côtés par un muret doublé d’une haie et en façade
sur rue, une grille en fer forgé.
INSCRIPTION DES NOMS EN LETTRES D’OR
Lors du recensement des morts et disparus à la guerre effectuée par la
Préfecture, une circulaire du Préfet précise que les maires ne doivent prendre
en compte que les morts ou disparus domiciliés dans la commune au jour de leur
mobilisation et non pas ceux nés dans la commune. Il ne sera pas toujours tenu
compte de cette règle. C’est ce qui explique que des noms apparaissent sur
plusieurs monuments aux morts. Aujourd’hui sur le corps du monument sont gravés
en lettres d’or, les nom des victimes des 4 dernières guerres, ainsi que cette
phrase : Turny honore ses enfants morts pour la France.
MODIFICATION ET REFECTION
Une plaque a été ajoutée en bas du socle pour la guerre de 1939-1945. En
1983*, les lettres sont redorées à la feuille comme à l’origine. Un fleurissement
est aménagé.
* La réfection du Monument
aux Morts en 1983 a été financée par l’association des Amis du patrimoine de
Turny
10. PLAQUE A L’EGLISE
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Plaque commémorative dans l'église Saint-Mammés de Turny |
Dans l’église Saint Mammès de Turny, un panneau manuscrit porte le
titre
« Paroisse de Turny », le dessin d’une croix dans laquelle est
inscrite Guerre 1914-1918 et la mention « Priez pour les repos des
âmes des enfants de Turny Morts pour la France » . Sont inscrits les noms
de 27 soldats :
21 soldats originaires de Turny et 6 disparus, soit 1 soldat
de plus que les 26 inscrits sur le monument aux morts de Turny. Il s’agit de
Fernand GOURMAND, mort pour la France en 1915. Il est né à Chéu et son nom est
inscrit sur le monument aux morts de cette commune. Marié à Turny à Camille
SALLEY, originaire de Turny, il est logique que son souvenir soit préservé en
l’église de Turny.
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Fernand GOURMAND Mort pour la France |
Cette plaque
commémorative est abimée par l’humidité et elle repose dans la sacristie de
l’église. En mauvais état, elle mérite pourtant d’être préservée comme
témoignage de l’histoire locale de la commune.
11. CEREMONIES COMMEMORATIVES
La fonction de cet édifice est de rassembler la population autour du
souvenir de ceux qui ne reviendront plus vivre dans la cité, faisant ainsi
participer la commune au travail de deuil des familles.
Graver les noms des
morts revient à donner à ceux-ci un peu de cette gloire dont sont parés ceux
qui se sont sacrifiés pour la France.
Le Monument aux morts a vu s’ajouter les
noms des enfants de Turny Morts pour la France dans les autres conflits.
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Noms des MPF 14/18 Monument aux morts de Turny |
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Noms des MPF 14/18 Monument aux morts de Turny |
LE 11 NOVEMBRE
La journée du 11 novembre a été instituée par la loi du 24 octobre 1922
comme « journée nationale pour la commémoration de la victoire et la
paix ».
Jour
d'hommage et de recueillement, elle donne lieu chaque année à des cérémonies
commémoratives devant les monuments aux morts des communes de France. La loi du
28 février 2012 élargit la portée à l'ensemble des morts pour la France. C'est
donc la reconnaissance du Pays tout entier à l'égard de l'ensemble des Morts
pour la France tombés pendant et depuis la Grande Guerre qui s'exprime
aujourd'hui, notamment en opérations extérieures.
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